Xavi, ancien maître à jouer du FC Barcelone et figure respectée du football mondial, a provoqué une onde de choc médiatique en lâchant une déclaration qui ne pouvait pas passer inaperçue : « Marcus Rashford célèbre de vrais buts, et non pas des penalties comme Kylian Mbappé ». Une phrase tranchante, teintée d’ironie, qui a immédiatement déclenché un torrent de réactions, entre applaudissements, indignation et débats passionnés. Sur les réseaux sociaux, les partisans de Rashford se sont sentis confortés dans leur admiration, tandis que les supporters de Mbappé ont crié au manque de respect. Mais derrière cette petite phrase, se cache peut-être plus qu’une simple provocation.

Le nom de Rashford a été évoqué par Xavi non seulement pour ses qualités techniques mais aussi pour sa capacité à marquer dans le jeu, souvent dans des moments décisifs, en Premier League comme en Coupe d’Europe. L’Espagnol a insisté sur le fait que ces buts « construits », issus d’actions collectives ou individuelles, avaient plus de valeur que des penalties transformés. Une comparaison directe avec Mbappé, qui a pourtant prouvé maintes fois son efficacité dans le jeu mais qui reste souvent associé à des penalties décisifs, que ce soit avec le PSG ou l’équipe de France. La pique de Xavi semble viser le statut de star mondiale du Bondynois, que certains estiment « gonflé » par les statistiques.

Dans un contexte où chaque mot est disséqué, cette sortie médiatique a pris des proportions énormes. Les fans du PSG rappellent que Mbappé a déjà inscrit plus de 300 buts dans sa carrière avant même ses 27 ans, dont une large majorité inscrite dans le jeu. De leur côté, les critiques affirment que l’attaquant français bénéficie trop souvent de situations avantageuses, de penalties généreux, et que cela embellit artificiellement ses chiffres. Le débat est relancé, et Xavi, qu’on connaît pour son franc-parler, a trouvé le moyen d’alimenter la discussion tout en faisant l’éloge d’un autre joueur qu’il apprécie particulièrement.

Rashford, de son côté, n’a rien demandé. Le joueur de Manchester United, adulé en Angleterre pour son engagement sur et en dehors des terrains, se retrouve propulsé au centre d’une polémique qu’il n’a pas initiée. Pourtant, il pourrait bien en sortir grandi, son nom étant associé à des mots comme « authenticité » et « buts réels ». Ce contraste involontaire avec Mbappé le place dans une lumière flatteuse, même si lui-même pourrait se sentir mal à l’aise face à une comparaison qui alimente la division entre deux immenses talents.

Pour Mbappé, ce genre de critique n’est pas nouveau. Sa carrière, éclatante depuis l’AS Monaco, a toujours été scrutée sous la loupe. Chaque penalty transformé, chaque coup franc manqué, chaque geste d’humeur est interprété et commenté sans fin. Ce qui change ici, c’est la source de la remarque : Xavi n’est pas un simple consultant télévisé, mais un entraîneur et une légende du football qui sait parfaitement le poids de ses mots. Son choix de pointer du doigt cette « différence » entre Rashford et Mbappé ajoute donc une dimension polémique beaucoup plus puissante.

Certains observateurs pensent que Xavi cherche simplement à provoquer, à se mettre en avant dans un contexte où son avenir d’entraîneur reste incertain. D’autres estiment qu’il exprime une vérité dérangeante, celle d’un football moderne où les chiffres, notamment les penalties, pèsent de plus en plus lourd dans l’évaluation des joueurs. Mais une question demeure : pourquoi cibler Mbappé spécifiquement ? Est-ce parce qu’il incarne, aux yeux de beaucoup, le symbole de ce football statistique, où l’image et les chiffres priment parfois sur la réalité du terrain ?

La phrase de Xavi restera probablement comme l’une de ces petites bombes médiatiques qui continuent d’alimenter les débats des cafés, des plateaux télé et des réseaux sociaux. Rashford en sort grandi, Mbappé se retrouve de nouveau sous le feu des projecteurs, et les fans du monde entier se divisent. Au fond, peut-être que Xavi a réussi ce qu’il voulait vraiment : rappeler que le football est avant tout une question de perception, d’émotion et de débat infini.