La saison n’a pas encore vraiment démarré que le marché des transferts est déjà en ébullition. Et au centre de cette tempête se trouve un nom qui fait couler beaucoup d’encre : Manu Koné. Le milieu de terrain international français, censé être l’un des piliers du projet de la Roma, est aujourd’hui au cœur d’une intrigue qui dépasse largement le simple cadre sportif. Selon les révélations explosives de la presse italienne, ce dossier ne serait pas seulement une question d’argent, mais bien une lutte de pouvoir où le PSG jouerait un rôle central, avec en toile de fond des enjeux politiques et économiques qui agitent toute l’Europe du football.

Tout a commencé il y a quelques jours à peine. Alors que l’Inter croyait tenir la corde en formulant une offre de 45 millions d’euros, la Roma avait officiellement fermé la porte, annonçant que Koné n’était plus sur le marché. Une décision claire, ferme, destinée à calmer les rumeurs et à envoyer un message de stabilité. Mais ce discours a rapidement volé en éclats.

Dans les coulisses, un tout autre scénario se jouait. D’après des indiscrétions publiées par Il Messaggero, les dirigeants giallorossi auraient en réalité entamé des discussions secrètes avec le Paris Saint-Germain. Objectif : utiliser l’intérêt des Parisiens pour faire grimper les enchères et mettre l’Inter sous pression. Un jeu dangereux, car en agitant ainsi le spectre du PSG et de ses moyens financiers illimités, la Roma a ouvert la porte à une escalade incontrôlable.

Le Bayern Munich, flairant l’opportunité, s’est rapidement invité dans la danse. Mais là encore, les versions divergent. Certains affirment que l’intérêt bavarois est réel, d’autres parlent d’un simple écran de fumée orchestré pour brouiller les pistes. Selon des sources proches du dossier, le Bayern aurait été “instrumentalisé” par les émissaires qataris du PSG afin de donner l’illusion d’une compétition acharnée et ainsi forcer la Roma à céder.

Car le véritable moteur de ce dossier pourrait bien se trouver à Paris. Les propriétaires qataris du PSG n’auraient pas digéré certaines critiques venues d’Italie ces derniers mois, notamment autour de leur influence croissante dans le football européen. En s’attaquant à une cible prioritaire de l’Inter, ils chercheraient à affirmer leur domination, quitte à transformer Manu Koné en pion sacrificiel d’une partie d’échecs beaucoup plus vaste.

Du côté de Rome, la situation est tout sauf claire. L’entraîneur Gian Piero Gasperini a publiquement reconnu qu’il n’était “pas certain de l’avenir” de son milieu de terrain. Un aveu qui en dit long sur la confusion interne. Car si la Roma souhaite conserver Koné, elle a aussi besoin de liquidités pour finaliser d’autres recrues avant la clôture du mercato. Le dilemme est cruel : vendre un joueur clé pour financer plusieurs arrivées, ou prendre le risque d’un effectif limité pour la saison.

Les supporters, eux, oscillent entre colère et résignation. Beaucoup voient dans ces manœuvres l’illustration parfaite d’un football devenu otage des intérêts financiers et géopolitiques. “Koné n’est plus un joueur, c’est une monnaie d’échange”, dénonce un groupe d’ultras romains sur les réseaux sociaux.

Et pendant ce temps, à Paris, l’excitation monte. Certains médias proches du club affirment déjà que l’arrivée de Koné serait actée “à 70 %”, présentée comme un coup magistral pour renforcer l’entrejeu et affaiblir un concurrent direct en Ligue des Champions. D’autres vont encore plus loin, parlant d’un “plan secret” visant à aligner un milieu 100 % francophone avec Zaïre-Emery, Fabián Ruiz francisé de longue date, et maintenant Koné.

Quoi qu’il en soit, une certitude demeure : le dossier Manu Koné est en train de devenir l’un des feuilletons les plus explosifs de l’été. Derrière les chiffres et les négociations, c’est une véritable guerre d’influence qui se joue, où chaque geste, chaque fuite dans la presse, chaque offre refusée ou acceptée prend des allures de stratégie militaire.

Dans cette bataille à quatre, nul ne sait encore où atterrira le milieu français. À Rome, on se prépare déjà à un départ. À Milan, on fulmine contre un PSG accusé de saboter le projet nerazzurro. À Munich, on joue les arbitres mystérieux. Et à Paris, on jubile en silence, convaincu que ce coup de théâtre pourrait n’être que le premier d’une longue série.