Le mercato d’été vient à peine d’ouvrir ses portes que déjà un feuilleton déchaîne les passions et fait trembler le continent entier. Randal Kolo Muani, l’attaquant français sous contrat avec le Paris Saint-Germain, est devenu le protagoniste d’un bras de fer aussi spectaculaire qu’inattendu entre le club de la capitale et la Juventus.

À première vue, l’affaire semblait simple : l’international français, prêté l’an dernier à la Vieille Dame, a réalisé une saison convaincante en Serie A avec dix contributions décisives en seulement dix-neuf apparitions. Les dirigeants turinois, séduits par son efficacité et sa faculté d’adaptation, n’avaient qu’une idée en tête : lever l’option et s’attacher ses services définitivement. Kolo Muani, de son côté, aurait fait part à ses proches de son envie claire de rester à Turin, allant jusqu’à repousser discrètement des approches venues de Premier League, notamment de Newcastle et Tottenham.
Mais c’était sans compter sur la stratégie impitoyable du PSG. Loin de se satisfaire d’un accord rapide, Nasser Al-Khelaïfi et ses équipes auraient décidé de hausser la barre encore et encore, exigeant une somme record qui dépasse tout ce qui avait été imaginé. Plusieurs sources proches du dossier parlent d’un montant “historique”, suffisamment exorbitant pour secouer tout le marché européen. Chaque nouvelle offre de la Juve se heurte à une réponse identique : “insuffisante”, suivie d’une nouvelle surenchère du côté parisien.

Selon des rumeurs insistantes, Al-Khelaïfi aurait même ordonné à ses collaborateurs de “verrouiller” le dossier, non pas pour protéger l’intérêt sportif du club, mais pour “faire plier” la Juventus sur la scène internationale. Une stratégie perçue comme une véritable humiliation par les dirigeants italiens, contraints de négocier en position de faiblesse malgré la volonté affichée du joueur de rester. L’ombre d’une guerre psychologique plane désormais sur les deux clubs, transformant une négociation classique en un champ de bataille diplomatique.
Dans les coulisses, l’ambiance est électrique. Du côté turinois, certains membres du staff technique craignent que ce bras de fer interminable ne perturbe la préparation estivale. Des voix s’élèvent pour exiger de tourner la page et d’explorer d’autres pistes, avec les noms de Loïs Openda et Nicolas Jackson évoqués comme alternatives. Mais l’idée de perdre Kolo Muani, après qu’il ait montré son attachement à la Juve et sa volonté de construire un avenir en Serie A, est vécue comme une trahison orchestrée par Paris.
À Paris justement, l’affaire est perçue tout autrement. Pour une partie de la direction, maintenir une position intransigeante serait la preuve que le PSG a changé de stratégie sur le marché : fini le temps des cadeaux ou des ventes à prix cassés, chaque joueur est désormais un atout à valoriser au maximum. Certains supporters parisiens applaudissent cette fermeté, y voyant un signe que le club entend imposer sa loi en Europe. D’autres, en revanche, craignent que ce bras de fer interminable n’affecte l’image du club, accusé de jouer avec la carrière d’un joueur qui ne demande qu’à s’épanouir.
Le feuilleton est donc loin d’être terminé. Entre un joueur qui rêve de stabilité à Turin, un club italien déterminé mais contraint financièrement, et un PSG qui semble utiliser le dossier comme une démonstration de force politique, toutes les conditions sont réunies pour faire de ce transfert l’un des plus explosifs de l’été. L’Europe du football retient son souffle : Randal Kolo Muani sera-t-il le prochain otage du mercato ou la pièce maîtresse d’une guerre de prestige entre deux géants ?
Une chose est sûre : le dossier, déjà incandescent, promet encore de nombreuses secousses avant son dénouement.