Un parfum de crise flotte sur le Paris Saint-Germain, et cette fois-ci, la tempête n’est pas provoquée par les médias, mais bien par les choix de Luis Enrique et les secousses dans le vestiaire. Selon des sources proches du club, João Neves, la pépite portugaise arrachée à Benfica pour 77 millions de dollars à peine deux mois plus tôt, a été mis à l’écart par son entraîneur. Le motif ? Une prise de position jugée « intolérable » : avoir publiquement soutenu Gianluigi Donnarumma, désormais persona non grata à Paris.

Le jeune milieu, adulé pour sa maturité et son tempérament combatif, n’a pas hésité à briser le silence lorsqu’il a été interrogé par des journalistes portugais. Dans une déclaration qui a fait l’effet d’une bombe, il a exprimé son admiration et son respect envers Donnarumma, affirmant que « sans lui, Paris n’aurait jamais remporté la Ligue des Champions ». Des propos qui, dans un autre contexte, auraient pu passer pour un simple témoignage de solidarité. Mais dans le climat électrique actuel, ils ont été perçus comme un acte de défiance directe envers Luis Enrique.
L’entraîneur espagnol, déjà accusé de méthodes autoritaires, aurait vu dans cette sortie médiatique une provocation de trop. Décision immédiate : João Neves a été écarté du groupe professionnel, un choix radical qui a plongé le vestiaire dans la stupeur. Des cadres comme Marquinhos et Vitinha auraient tenté d’intercéder en sa faveur, mais rien n’y a fait : Enrique campe sur ses positions. Cette fracture interne fragilise un peu plus un PSG qui, en théorie, s’apprêtait à défendre sa couronne européenne avec sérénité.

Dans cette atmosphère tendue, l’ombre de Manchester City est apparue. Pep Guardiola, toujours à l’affût des opportunités de marché, a flairé le chaos parisien comme un prédateur repère une proie blessée. D’après des indiscrétions, il aurait immédiatement confié une mission bien précise à Bernardo Silva : user de sa proximité culturelle et personnelle pour convaincre João Neves de tourner le dos à Paris. Les deux hommes, liés par leurs racines portugaises, auraient déjà échangé plusieurs messages privés, alimentant les rumeurs d’un rapprochement imminent.
Plus inquiétant encore pour le PSG, City ne compterait pas s’arrêter à de simples conversations. Le club anglais préparerait une offre dite « stratosphérique », capable de mettre Kylian Mbappé lui-même dans l’ombre des colonnes financières. Certains parlent de 120 millions d’euros plus bonus, d’autres évoquent un package salarial jamais vu pour un joueur de 19 ans. Peu importe le chiffre exact : la menace est réelle, et elle arrive au pire moment pour Paris.
Le dossier Donnarumma ajoute une couche supplémentaire au chaos. Le gardien italien, qui avait retrouvé une partie de sa superbe lors du sacre européen, est désormais poussé vers la sortie. L’arrivée de Lucas Chevalier et le refus du club de prolonger son contrat à hauteur de ses exigences ont créé une fracture irréparable. Le choix de João Neves de se positionner en sa faveur n’a fait qu’exposer au grand jour une scission que Luis Enrique s’efforçait de dissimuler.
La question qui brûle désormais toutes les lèvres est simple : le PSG a-t-il encore la main sur son destin ? Le mercato se clôture dans moins de deux semaines, et l’image d’un club champion d’Europe mais incapable de gérer son vestiaire commence à circuler dans la presse internationale. Manchester City, fort de sa stabilité et de son pouvoir financier, attend le faux pas définitif.
Pour Paris, la gestion de cette crise sera décisive. Céder João Neves aussi tôt serait reconnaître un échec monumental, non seulement sportif mais aussi symbolique, puisque l’international portugais était censé incarner la nouvelle ère post-Mbappé. Mais persister dans la voie de l’inflexibilité pourrait fissurer encore davantage un vestiaire déjà fragilisé.
Une chose est certaine : l’affaire João Neves n’est pas un simple épisode disciplinaire. Elle révèle au grand jour les failles d’un projet où les ambitions grandioses se heurtent aux égos, où le pouvoir de l’entraîneur menace de détruire l’unité, et où les vautours européens, à commencer par Guardiola, n’attendent qu’un signe de faiblesse pour frapper. À Paris, l’été est brûlant, et il pourrait bien devenir historique… pour de mauvaises raisons.