Le Paris Saint-Germain traverse une nouvelle tempête interne dont il se serait bien passé. Alors que le club tentait de célébrer la victoire en Supercoupe d’Europe, une absence remarquée a immédiatement alimenté les polémiques : celle du milieu de terrain espagnol Fabián Ruiz. Écarté sans explication claire par Luis Enrique, l’ancien joueur de Naples aurait réagi avec colère, au point de demander officiellement à quitter le club. Une véritable bombe qui explose au pire moment pour le PSG, déjà critiqué pour sa gestion chaotique des stars.

Selon des sources proches du vestiaire, Fabián Ruiz aurait confié à ses coéquipiers se sentir trahi et humilié par son entraîneur. « Je ne suis pas un figurant, je mérite d’être respecté », aurait-il lâché devant certains cadres, visiblement médusés par son ton tranchant. Rapidement, la nouvelle a filtré dans la presse espagnole, et il n’a pas fallu longtemps pour que le Real Madrid se positionne. Florentino Pérez, flairant l’occasion, aurait formulé une offre immédiate de 50 millions d’euros pour rapatrier le milieu espagnol en Liga.
Mais la réponse du PSG a sidéré tout le monde. Selon plusieurs médias, Nasser Al-Khelaïfi aurait jugé l’offre insultante et exigé une somme astronomique, bien au-delà des 80 millions d’euros, pour libérer Ruiz. Une exigence jugée « irréaliste » par les dirigeants madrilènes, qui considèrent déjà se retirer de la négociation. Cette surenchère inattendue a enflammé les débats : s’agit-il d’une stratégie de la direction parisienne pour montrer les muscles, ou d’un simple aveu de panique face à un vestiaire prêt à imploser ?

Car la colère de Fabián Ruiz n’est pas un cas isolé. Dans le vestiaire, plusieurs joueurs commencent à douter des méthodes de Luis Enrique, jugées trop rigides et parfois humiliantes. Le fait d’écarter un joueur expérimenté lors d’une finale continentale aurait choqué certains cadres, qui y voient un signe de favoritisme ou de règlement de comptes personnels. L’ambiance au Camp des Loges serait désormais explosive, certains parlant même d’un « clan espagnol » en pleine révolte contre l’entraîneur.
Les supporters, eux, sont divisés. Une partie estime que Ruiz, souvent discret sur le terrain, n’a pas suffisamment prouvé sa valeur pour s’imposer dans l’effectif. Mais une autre partie dénonce la gestion brutale du staff, craignant que Paris ne répète éternellement les mêmes erreurs : humilier des joueurs qui finissent par briller ailleurs. « Si on perd encore un talent comme Fabián, après Verratti ou Di María, on passera pour des amateurs », fulmine un fan sur les réseaux sociaux.
Le Real Madrid, de son côté, surveille la situation avec un intérêt croissant. Carlo Ancelotti apprécierait particulièrement le profil de Ruiz, capable de dicter le tempo et d’apporter une polyvalence précieuse au milieu. Mais Florentino Pérez refuse de se plier aux exigences parisiennes, et considère que le PSG cherche délibérément à faire monter les enchères pour retarder l’inévitable. « Tout le monde sait que Ruiz veut partir, Paris ne pourra pas retenir un joueur en rébellion », glisse une source proche de la direction madrilène.
Ce bras de fer pourrait rapidement tourner au feuilleton estival le plus explosif. Car au-delà du simple transfert, c’est la stabilité même du PSG qui est menacée. Si Fabián Ruiz maintient sa position, il pourrait entraîner dans son sillage d’autres joueurs frustrés, accentuant les fissures dans un groupe déjà fragilisé. Et si le Real Madrid parvient à ses fins, ce serait un coup dur pour l’image du PSG, incapable de retenir ses cadres et obligé de céder face à son plus grand rival européen.
En attendant, Nasser Al-Khelaïfi reste muet, mais son entourage laisse entendre qu’aucune vente ne sera conclue à un prix inférieur à 80 ou 90 millions d’euros. Une posture intransigeante qui alimente la colère de l’Espagne et fait jubiler certains rivaux de Ligue 1, heureux de voir le géant parisien vaciller sous le poids de ses propres contradictions.
Une chose est certaine : l’affaire Fabián Ruiz ne fait que commencer. Entre la rébellion du joueur, la contre-offensive de Madrid et la rigidité de Paris, l’Europe du football retient son souffle. Le PSG sortira-t-il grandi de ce chaos, ou sombrera-t-il une nouvelle fois dans le ridicule d’un feuilleton à rallonge ? L’avenir proche le dira, mais déjà, les premières fissures apparaissent au grand jour.