Le football français se retrouve plongé dans une nouvelle tempête médiatique après la victoire étriquée du Paris Saint-Germain sur la pelouse du FC Nantes (0-1). Si, au premier coup d’œil, ce succès pouvait sembler banal, il a rapidement pris une tournure de scandale national. En cause : le but unique de la rencontre, inscrit par Vitinha, mais entaché d’une action qui soulève aujourd’hui plus de questions que de certitudes.

Selon plusieurs images diffusées après la rencontre, le ballon aurait bel et bien effleuré la main de Gonçalo Ramos avant de dévier vers Vitinha, auteur de la frappe victorieuse. Les joueurs nantais se sont immédiatement rués vers l’arbitre principal, Benoît Bastien, pour réclamer une vérification au VAR. Et c’est précisément à cet instant que l’affaire prend une dimension explosive.
Un membre anonyme du corps arbitral aurait confié à la presse qu’un signal clair de « check handball » avait été envoyé depuis la cabine VAR vers l’arbitre de champ. Pourtant, Bastien aurait délibérément choisi de laisser le jeu se poursuivre et d’accorder le but, provoquant la fureur du banc nantais et les huées du public de la Beaujoire.
Dans les heures qui ont suivi, les réseaux sociaux se sont embrasés. Des vidéos amateurs, des ralentis télédiffusés et même des analyses d’anciens arbitres ont mis en évidence ce qui semble être une erreur flagrante, voire une décision volontairement orientée. Rapidement, les mots « protection », « favoritisme » et « PSG intouchable » se sont imposés dans les débats.
Pour Nantes, la pilule est amère. Les Canaris estiment avoir été dépouillés d’un point précieux en ce début de saison. Leur entraîneur n’a pas mâché ses mots en conférence de presse : « On ne joue pas seulement contre le PSG, on joue aussi contre un système. Quand la VAR envoie un signal et qu’il est ignoré, il n’y a plus de justice sportive. »
Du côté du PSG, c’est le silence radio. Luis Enrique, visiblement agacé par les questions insistantes des journalistes, s’est contenté d’un laconique : « L’arbitre a pris sa décision. Nous respectons le football. » Mais selon certaines sources proches du club parisien, la direction serait consciente du malaise suscité par cette polémique et redouterait un impact sur son image déjà fragile en Ligue 1.
La Ligue de Football Professionnel (LFP), elle, n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué publié dans la nuit, l’instance a annoncé l’ouverture d’une enquête interne sur la gestion de l’assistance vidéo lors de cette rencontre. Une démarche qui, loin d’apaiser les tensions, alimente encore davantage la suspicion. Car si l’enquête confirmait que l’arbitre a ignoré un signal clair du VAR, il s’agirait d’un précédent extrêmement grave pour la crédibilité du championnat.
Les médias étrangers, notamment en Espagne et en Angleterre, se sont emparés de l’affaire. Certains titres n’ont pas hésité à parler d’une Ligue 1 « sous influence » où le PSG, club phare et vitrine économique, bénéficierait d’un traitement de faveur pour préserver son statut hégémonique. Des accusations lourdes qui rappellent de sombres épisodes du football européen, où la frontière entre sport et politique s’efface dangereusement.
Les supporters, eux, oscillent entre indignation et résignation. À Nantes, les chants « VAR pour Paris » ont résonné longtemps après le coup de sifflet final. Sur les forums et les réseaux, beaucoup de fans de clubs provinciaux dénoncent une Ligue 1 déjà « faussée » et appellent à des réformes profondes de l’arbitrage vidéo.
Ce scandale arrive au pire moment pour la LFP, qui tente de vendre les droits télévisés du championnat à l’international. Car quel investisseur souhaiterait miser sur une compétition perçue comme biaisée ? Si l’affaire n’est pas traitée avec transparence et rigueur, elle pourrait durablement ternir l’image de la Ligue 1.
À Paris, en revanche, certains se réjouissent. Avec cette victoire, le PSG démarre la saison avec trois points précieux. Mais la question demeure : à quel prix pour sa réputation ? Si le club est effectivement perçu comme « protégé », chaque succès futur risque d’être entaché de doutes, réduisant à néant les efforts d’une équipe pourtant construite pour régner sur l’Europe.
Le feuilleton ne fait que commencer. Entre enquête officielle, colère des supporters et pression médiatique, cette affaire pourrait bien devenir l’un des plus grands scandales arbitrage de l’histoire récente de la Ligue 1. Une chose est sûre : le nom de Vitinha, son but et le silence de la VAR resteront gravés longtemps dans la mémoire des amoureux du football français.