Le Santiago Bernabéu s’apprête à vivre une soirée brûlante ce vendredi 20 septembre. Dans le cadre de la 6e journée de Liga, le Real Madrid, leader incontesté avec cinq victoires en autant de rencontres, reçoit un Espanyol ambitieux et invaincu depuis cinq matches (4 victoires, 1 nul). Sur le papier, la hiérarchie semble claire. Mais l’actualité de la Maison Blanche a tout bouleversé : le retour de Jude Bellingham après blessure, annoncé dans un rôle qui n’est pas le sien, sous la direction d’un Xabi Alonso déterminé à tester de nouvelles limites tactiques.

Un Real Madrid privé de plusieurs cadres

Si les Merengues affichent une dynamique impressionnante (10 buts inscrits, seulement 3 concédés sur leurs 5 derniers matches), ils abordent ce rendez-vous avec un effectif décimé. Alexander-Arnold, Mendy, Rüdiger et le jeune prodige Endrick sont tous forfaits pour cause de blessure. Dean Huijsen, expulsé face à la Real Sociedad et dont le carton rouge a fait polémique, purge un match de suspension.

Cette situation contraint Alonso à recomposer sa défense. Derrière Courtois, on devrait voir Carvajal et Militao encadrer les jeunes Asencio et Carreras. Un quatuor à la fois prometteur et fragile, qui devra résister aux contre-attaques rapides des Catalans.

Le retour de Bellingham : espoir et inquiétude

La grande attraction de la soirée reste néanmoins le retour de Jude Bellingham. Touché ces dernières semaines, l’Anglais va effectuer sa première apparition depuis sa convalescence. Mais au lieu de reprendre son rôle de milieu offensif, où il a brillé depuis son arrivée à Madrid, le joueur de 21 ans devrait être aligné plus bas sur le terrain.

Selon la presse espagnole, Alonso souhaite utiliser Bellingham comme un milieu axial aux côtés de Valverde et Tchouaméni, pour renforcer la récupération et stabiliser un entrejeu fragilisé par les absences. Une décision audacieuse… et risquée. Car Bellingham, qui a marqué 4 buts en début de saison, a construit son aura à Madrid grâce à sa liberté offensive et son sens du but. Le replacer en retrait, c’est brider une partie de son potentiel, mais aussi tester sa polyvalence.

Dans les couloirs du Bernabéu, les rumeurs se multiplient : s’agit-il d’un simple ajustement ponctuel ou d’une volonté de transformer durablement le rôle de la nouvelle star anglaise ? Les supporters s’interrogent, certains saluant la vision tactique d’Alonso, d’autres redoutant un “piège” qui pourrait coûter cher en Liga comme en Champions League.

Espanyol, l’outsider qui n’a rien à perdre

De son côté, l’Espanyol aborde ce match avec confiance. L’équipe catalane reste sur une série de 11 buts en 5 rencontres et possède une attaque en pleine réussite. Seul Milla est suspendu, tandis que Dolan reste incertain.

Sous la houlette de leur entraîneur, les Pericos misent sur la cohésion collective et une intensité physique pour bousculer Madrid. Leur objectif : exploiter les espaces derrière les latéraux madrilènes et mettre la pression sur une défense madrilène privée de plusieurs titulaires.

Avec un Kike Puado en grande forme et un Dmitrovic toujours solide dans les buts, l’Espanyol se sait outsider, mais rêve de reproduire l’exploit de mars 2022, quand ils avaient fait tomber le Real dans un match devenu historique.

Une confrontation aux allures de test majeur

Historiquement, la balance penche nettement en faveur du Real : 4 victoires lors des 5 dernières confrontations, contre une seule pour les Catalans. Mais le contexte actuel ajoute une part de suspense. Les hommes d’Alonso sortent d’une semaine agitée : polémiques arbitrales, blessures en cascade et désormais ce choix tactique autour de Bellingham.

Pour les supporters madrilènes, l’attente est double : voir leur star anglaise briller à nouveau, mais aussi vérifier si ce Real “expérimental” peut continuer à enchaîner les victoires malgré les absences. Une victoire conforterait la dynamique parfaite du début de saison. Un faux pas, en revanche, ouvrirait la porte à un regain d’espoir pour Barcelone et l’Atlético.

Verdict attendu : pari gagnant ou bombe à retardement ?

Ce match contre l’Espanyol n’est donc pas qu’un simple rendez-vous de Liga. C’est un révélateur : le Real peut-il maintenir son invincibilité malgré les tempêtes ? Alonso a-t-il raison de déplacer Bellingham hors de son rôle fétiche ? Et surtout, les supporters accepteront-ils longtemps que leur joyau anglais devienne un simple “milieu de devoir” plutôt qu’un meneur décisif ?

Réponse ce soir au Bernabéu. Une chose est sûre : l’Espanyol arrive sans complexe, et si le pari d’Alonso échoue, cette soirée pourrait devenir bien plus qu’un simple test… mais un véritable séisme dans la capitale espagnole.