Le 7 septembre 2025 restera gravé comme une date marquante dans l’histoire du Paris Saint-Germain. Après plus de vingt ans passés sous les couleurs parisiennes, Presnel Kimpembe, enfant du club et icône de la formation parisienne, quitte officiellement le Parc des Princes pour s’engager avec Qatar SC. Une annonce qui a provoqué un mélange de nostalgie, de tristesse et de controverse parmi les supporters.

Un parcours d’exception
Arrivé au centre de formation du PSG à l’âge de 10 ans, Kimpembe est l’un des rares joueurs issus du vivier parisien à s’être imposé durablement au plus haut niveau. Défenseur rugueux, doté d’un caractère fort et d’une loyauté sans faille, il a disputé 241 matchs avec l’équipe première, remportant 20 trophées, dont le titre suprême : la Ligue des champions 2025 à Munich, où il a soulevé la coupe aux grandes oreilles lors du triomphe historique 5-0 face à l’Inter Milan.
Au fil des années, il est devenu plus qu’un simple joueur : un symbole. Un « Titi parisien » qui a incarné les valeurs du club, un guerrier sur le terrain et un leader respecté dans le vestiaire. Mais derrière cette image de roc, la carrière de Kimpembe a été marquée par une terrible épreuve.

L’ombre des blessures
En 2023, alors qu’il est au sommet de sa carrière, le champion du monde 2018 est victime d’une rupture du tendon d’Achille. Un coup de massue qui l’éloigne des terrains pendant près de deux ans. Lorsqu’il revient en 2025, les supporters espèrent revoir le Kimpembe d’antan, mais la réalité est cruelle : le rythme est dur à retrouver, et Luis Enrique, en quête d’un effectif compétitif et jeune, choisit de ne pas l’inscrire dans la liste pour la Ligue des champions. Un choix vécu par beaucoup comme une humiliation pour un joueur qui avait tant donné au club.
Le départ vers le Qatar apparaît donc comme une conclusion inévitable, mais douloureuse.
Un club qui tourne la page
Le PSG, auréolé de sa première Ligue des champions, se trouve dans une phase de reconstruction. Après les départs de Kylian Mbappé, Marco Verratti et désormais Presnel Kimpembe, le club veut écrire une nouvelle histoire, centrée sur un collectif différent. Pour la direction, vendre un joueur de 30 ans, au salaire élevé et au physique fragile, était une décision logique. Mais pour les supporters, c’est une page d’histoire qui se déchire.
« C’est un coup dur, confie un fan interrogé devant le Parc des Princes. Kimpembe, c’est plus qu’un joueur, c’est l’âme du club. Le voir partir ainsi, sans hommage grandiose, c’est injuste. »
Une arrivée inattendue au Qatar
Le choix de Qatar SC, un club en pleine expansion dans le championnat qatarien, surprend également. Loin de l’élite européenne, Kimpembe entame une nouvelle aventure où il pourra retrouver du temps de jeu, se reconstruire physiquement et peut-être redevenir ce leader de vestiaire qu’il était à Paris. Pour le club qatari, c’est un coup de projecteur médiatique considérable : recruter un champion du monde et vainqueur de la Ligue des champions est une opération symbolique et sportive.
Entre gratitude et amertume
Le PSG, dans son communiqué, a salué un « joueur emblématique, légende du club et exemple de fidélité ». Mais la formule n’a pas suffi à calmer la colère de certains. Beaucoup estiment que Kimpembe méritait un hommage plus fort, à la hauteur de son investissement. Une cérémonie au Parc, un adieu officiel devant les supporters, quelque chose qui marquerait la fin d’une aventure humaine exceptionnelle.
Au lieu de cela, c’est un départ discret, presque dans l’indifférence, qui a été acté.
Conclusion : un adieu qui laisse un vide
L’histoire entre Presnel Kimpembe et le PSG s’achève, mais son empreinte restera éternelle. Sa rage, ses tacles, son attachement viscéral au maillot parisien en ont fait un joueur unique dans l’ère moderne du club.
Son départ pose une question fondamentale : le PSG, en quête de gloire immédiate, est-il encore capable de respecter ses légendes ? Ou bien les titres et les projets sportifs passent-ils désormais avant l’histoire et l’émotion ?
Quoi qu’il en soit, Presnel Kimpembe restera dans la mémoire des supporters comme le guerrier de Paris, celui qui a grandi au Parc des Princes et qui, un soir de mai 2025 à Munich, a offert à son club de cœur le plus grand triomphe de son histoire.