Le football est parfois cruel pour ceux qui le subissent, mais merveilleux pour ceux qui savent en saisir l’instant. Ce samedi 30 août 2025, le stade Municipal de Toulouse a été le théâtre d’une soirée de folie : le PSG a écrasé son adversaire 6-3, mais surtout, un nom a résonné plus fort que tous les autres – Joao Neves. À seulement 20 ans, le Portugais a non seulement inscrit le premier triplé de sa jeune carrière, mais il l’a fait avec deux gestes d’artiste, deux ciseaux acrobatiques qui appartiennent déjà à la mémoire collective du football français.

Un démarrage tonitruant

Il n’a fallu que sept minutes pour que la rencontre bascule. Sur une frappe manquée d’Ousmane Dembélé, Neves contrôlait le ballon et se jetait dans les airs pour un ciseau parfait. Le ballon, tendu et puissant, terminait au fond des filets. Toulouse venait de comprendre qu’une soirée cauchemardesque s’annonçait.

Sept minutes plus tard, comme pour prouver que le premier n’était pas un coup de chance, Neves réalisait un second chef-d’œuvre. Sur un centre de Hakimi, il amortissait de la poitrine puis, avec un sang-froid glaçant, décochait un nouveau ciseau acrobatique qui laissait une fois encore Restes cloué sur place. Deux gestes sublimes, deux gifles pour Toulouse, et déjà une certitude : le PSG venait de trouver son héros du soir.

Paris en démonstration

À ce moment-là, l’ouragan parisien était lancé. Bradley Barcola, dans la foulée, ajoutait un but en solo, portant le score à 3-0 dès la 9ᵉ minute. Toulouse réduisait l’écart, mais Paris répondait sans trembler. Puis Dembélé, souvent critiqué pour son irrégularité, marquait deux penalties avec une sérénité nouvelle (31ᵉ et 51ᵉ). Et comme si cela ne suffisait pas, Joao Neves complétait son triplé à la 78ᵉ minute d’un missile de loin, imparable malgré la tentative désespérée du gardien.

Au coup de sifflet final, le tableau d’affichage affichait 6-3, mais le score importait presque peu. Ce que tout le monde retenait, ce sont les gestes fous du jeune Portugais, capables de réveiller une Ligue 1 parfois jugée monotone.

Luis Enrique sous le charme

En conférence de presse, l’entraîneur du PSG ne cachait pas son admiration :
« Ce triplé, ce ne sont pas juste trois buts. C’est une déclaration d’intention. Joao Neves a montré qu’il n’était plus une promesse, mais déjà un joueur de très haut niveau. Son potentiel est incroyable, et il n’a que 20 ans. »

Ses paroles résonnaient comme un constat : dans un PSG marqué par les départs successifs de ses stars, une nouvelle figure est en train d’émerger.

Une soirée symbolique pour Paris

Car au-delà des exploits individuels, ce match a valeur de symbole. Le PSG a livré une prestation offensive étincelante, mais a aussi révélé de nouvelles dynamiques. Là où, autrefois, le club s’appuyait exclusivement sur les exploits de Messi, Neymar ou Mbappé, Paris semble désormais vouloir bâtir sur un collectif jeune, affamé et plus imprévisible.

Avec 76 % de possession et une avalanche d’occasions, Paris a envoyé un message clair : il faudra compter sur lui cette saison. Mais encaisser trois buts, même dans une soirée de fête, rappelle que le chantier défensif est loin d’être clos. Luis Enrique le sait, et l’a d’ailleurs souligné : « Nous devons trouver l’équilibre. Mais offensivement, ce soir, nous avons montré que nous étions capables de tout. »

Le futur commence maintenant

Le plus marquant, c’est peut-être la manière dont Joao Neves a captivé les supporters. Sur les réseaux sociaux, ses deux ciseaux sont déjà devenus viraux. Les comparaisons fusent : certains y voient un héritier de Cristiano Ronaldo, d’autres évoquent Zlatan Ibrahimovic. Quoi qu’il en soit, Neves a désormais un statut : celui de joyau du PSG.

À 20 ans, il a encore tout à prouver. Mais en une soirée, il a écrit une page que même les plus grandes stars auraient rêvé de vivre. Et si, au fond, cette victoire à Toulouse ne marquait pas seulement trois points supplémentaires pour le PSG, mais bien le début d’une nouvelle ère, celle de Joao Neves ?