Le retour d’Erling Haaland dans l’effectif de Manchester City crée un débat inattendu au sein des observateurs du football anglais. Alors que le club traverse une excellente dynamique sans son buteur vedette, certains se demandent si son retour pourrait nuire au système actuellement en place par Pep Guardiola.

Absent depuis la fin mars en raison d’une blessure à la cheville contractée lors du quart de finale de FA Cup face à Bournemouth, Erling Haaland a récemment repris l’entraînement avec le groupe. Guardiola espère pouvoir compter sur lui pour la finale de la FA Cup prévue le 17 mai, mais l’entraîneur espagnol reste prudent.

Lors du dernier match contre Wolverhampton, remporté 1-0 par les Citizens grâce à un but de Kevin De Bruyne, Haaland était bien sur la feuille de match… mais il n’a pas foulé la pelouse. En conférence de presse, Guardiola a admis qu’il avait pensé l’utiliser, mais a préféré d’autres joueurs “pour plus d’énergie”, expliquant que le Norvégien n’avait effectué que deux séances avec le groupe.

C’est dans ce contexte que Tim Sherwood, ancien joueur et entraîneur devenu consultant, a jeté un pavé dans la mare :

“Les résultats parlent d’eux-mêmes. City a été tout simplement magnifique sans Haaland. Ils pressent plus haut, plus fort, l’équipe semble plus fluide”, a-t-il déclaré.

Cette prise de position a fait l’effet d’une bombe : Haaland, le buteur prolifique, serait-il devenu un frein dans le système de Guardiola ? Certains chiffres le confirment : sans lui, Manchester City reste sur une série de neuf matchs sans défaite, avec six victoires sur les sept derniers.

Pep Guardiola se retrouve ainsi face à un dilemme cornélien : doit-il réintégrer coûte que coûte son attaquant star, au risque de déséquilibrer une équipe en pleine confiance ? Ou continuer à miser sur la dynamique actuelle, quitte à laisser sur le banc un joueur qui a marqué plus de 50 buts la saison dernière ?

La rencontre face à Southampton pourrait servir de test pour jauger l’état de forme de Haaland. Une chose est certaine : son retour divise, interroge, et relance le débat sur la dépendance – ou non – de Manchester City à son serial buteur.