Le Paris Saint-Germain, dans sa quête effrénée d’un successeur crédible à Gianluigi Donnarumma, semble prêt à tout. Même à s’asseoir sur les principes. Même à ignorer les tensions passées. Même à provoquer la colère de ses propres supporters. Selon plusieurs sources proches du club, Paris aurait décidé d’accélérer les négociations avec Lille pour attirer Lucas Chevalier, le jeune portier de 23 ans, auteur d’une saison étincelante avec les Dogues. Montant estimé du transfert : plus de 45 millions d’euros. Une somme qui place l’affaire dans le top 5 des gardiens les plus chers de l’histoire.

Mais au-delà du talent de Chevalier, c’est le timing et surtout l’identité du joueur qui suscitent de vives tensions dans les couloirs du Camp des Loges.
Car ce que certains dirigeants parisiens n’ont pas oublié – mais que la cellule recrutement semble vouloir balayer sous le tapis – ce sont les déclarations polémiques que Chevalier avait tenues lors de la saison 2022-2023. À l’époque, le portier lillois n’avait pas hésité à critiquer ouvertement l’ambiance du Parc des Princes, allant jusqu’à qualifier certains ultras parisiens de “toxiques pour le football”. Une sortie médiatique qui avait provoqué une véritable onde de choc chez les supporters parisiens, très attachés à leur image et à leur influence dans la vie du club.

Aujourd’hui, ces mêmes supporters voient rouge en apprenant que l’homme qui les avait publiquement attaqués pourrait bientôt enfiler le maillot rouge et bleu. Et plus grave encore : certains cadres du vestiaire, selon une fuite rapportée par RMC Sport, auraient eux aussi exprimé leur malaise face à cette décision “déconnectée de la réalité du club”.
Un membre du staff technique aurait même confié anonymement :
“On ne peut pas faire entrer un joueur qui a manqué de respect au club, aux supporters, à l’identité même du PSG. Ce n’est pas qu’une question de football. C’est une question de cohérence.”
Mais Luis Campos, architecte du recrutement parisien, semble déterminé. Pour lui, le passé doit rester le passé. Chevalier est jeune, a du caractère, et surtout un potentiel énorme. “Si on avait écarté tous les joueurs à cause de leurs anciennes déclarations, on n’aurait jamais signé Zlatan ou Neymar”, aurait-il lancé lors d’une réunion interne.
Et ce n’est pas un hasard si cette manœuvre intervient en plein tumulte au poste de gardien : Donnarumma reste flou sur sa prolongation, Arnau Tenas réclame du temps de jeu, et Keylor Navas est parti sans être remplacé. Le poste est fragile, et Paris ne veut pas attendre le mercato hivernal pour agir.
Le PSG joue donc une partie de poker risquée, misant sur la mémoire courte des fans et la capacité de Chevalier à faire oublier ses propos par ses performances. Mais dans un club où la moindre erreur est disséquée, ce transfert pourrait vite virer au cauchemar si les résultats ne suivent pas.
Chevalier, s’il signe, devra non seulement s’imposer sportivement… mais aussi réparer une fracture morale qu’il a lui-même contribué à créer.
Et une question reste sur toutes les lèvres :
le Parc des Princes saura-t-il un jour lui pardonner ?