Ce qui devait n’être qu’une simple séance d’entraînement à huis clos s’est transformé en théâtre du silence et du malaise. Achraf Hakimi, pilier du couloir droit parisien depuis son arrivée, n’apparaît plus dans les plans visibles du Paris Saint-Germain. Selon des sources concordantes, le joueur marocain n’a pas pris part aux séances collectives depuis plusieurs jours. En lieu et place : des entraînements individualisés, loin des regards, loin des caméras, et surtout loin de ses coéquipiers.

La raison officielle ? Aucune. Le club garde le silence, comme figé par la gravité de la situation. Mais en coulisses, une vérité bien plus dérangeante semble émerger : la direction du PSG aurait d’ores et déjà pris la décision de se séparer d’Hakimi. Une “condamnation silencieuse”, dictée non seulement par les conséquences judiciaires de l’affaire de viol toujours en cours, mais aussi par une volonté politique interne de tourner la page, sans provoquer de séisme médiatique.

Ce choix, s’il est confirmé, serait lourd de conséquences. Car Hakimi, malgré les nuages judiciaires, restait jusqu’à récemment un cadre sportif et un visage médiatique fort du club. Mais à l’intérieur du Camp des Loges, certains affirment que la cassure est bien réelle depuis des mois. L’attitude distante de Luis Enrique à l’égard du joueur, ajoutée aux tensions apparentes dans le vestiaire, aurait fini par isoler le latéral droit au point de le pousser à une rupture psychologique.

Un épisode en particulier fait froid dans le dos. Lors de la dernière séance fermée à la presse, Hakimi aurait fondu en larmes devant le staff, demandant une ultime chance, selon un témoin présent. Sa détresse n’aurait suscité aucune réaction d’Enrique, dont l’impassibilité n’a fait qu’aggraver la fracture. Depuis, le silence est total, mais les murs du centre d’entraînement résonnent de rumeurs persistantes.
Pire encore, l’agent du joueur serait déjà en pourparlers avancés avec un club saoudien, dont l’identité reste confidentielle. L’Arabie saoudite, devenue l’Eldorado des stars en disgrâce ou en quête de renouveau, pourrait offrir à Hakimi une porte de sortie dorée, mais loin des projecteurs européens. Une sortie qui arrangerait le PSG, désireux d’éviter une guerre d’image à l’approche d’une saison charnière.
Du côté des supporters, c’est la consternation. Tandis que certains réclament des explications claires, d’autres dénoncent une trahison silencieuse du club envers l’un de ses soldats les plus fidèles. Les Ultras du Virage Auteuil auraient même prévu un message public dans les prochains jours, appelant à la transparence et au respect de la présomption d’innocence.
Mais le PSG, fidèle à sa ligne de communication verrouillée, refuse pour l’instant de commenter. « Le club suit l’évolution de la situation avec sérieux et discrétion », indique seulement un communiqué bref datant d’il y a plusieurs semaines. Depuis ? Plus rien. Le mutisme est devenu une stratégie.
En attendant, Hakimi s’éloigne chaque jour un peu plus de Paris. Sportivement, émotionnellement, humainement. Ce qui devait être une aventure triomphale prend des allures de tragédie discrète. Et le plus inquiétant, c’est que tout semble déjà joué en coulisses – sans que personne n’ose le dire à haute voix.
Le PSG a-t-il sacrifié Hakimi pour protéger son image ? Ou s’agit-il d’une purge interne plus profonde que ce que l’on imagine ? Une chose est sûre : le silence autour de ce dossier devient assourdissant. Et tôt ou tard, la vérité éclatera.