Alors que le mercato bat son plein, une rumeur de transfert non officialisée suffit à enflammer tout un peuple. C’est exactement ce que vit actuellement Nico Williams, l’ailier explosif de l’Athletic Bilbao, dont le nom circule avec insistance du côté du FC Barcelone.

Depuis plusieurs jours, les médias espagnols laissent entendre que le club catalan serait prêt à activer la clause libératoire du joueur, estimée à environ 58 millions d’euros. Si l’information n’a pas encore été confirmée officiellement, elle a pourtant suffi à déclencher une véritable vague d’indignation dans le Pays Basque.

La colère populaire a atteint un niveau critique lorsqu’une statue honorifique à l’effigie de Nico, érigée en 2023 à Utrera (sa ville natale d’origine andalouse mais adoptée symboliquement par les supporters basques), a été vandalisée dans la nuit de mardi à mercredi. Tags, inscriptions insultantes et traces de coups ont été découverts au petit matin. Les autorités locales ont ouvert une enquête, tandis que le club n’a pour l’instant fait aucun commentaire officiel.

Dans les rues de Bilbao, certains supporters considèrent ce possible départ comme une trahison, d’autant plus douloureuse que Nico est perçu comme un symbole de la nouvelle génération fidèle au projet du club. Des banderoles hostiles ont même été accrochées aux abords du centre d’entraînement de Lezama.
Pourtant, dans l’entourage du joueur, on appelle au calme. Un proche a déclaré sous anonymat : « Nico est concentré sur l’Euro. Rien n’est signé. Il aime Bilbao, mais veut aussi progresser. » Du côté du Barça, ni Deco ni Hansi Flick ne se sont exprimés sur le dossier, même si plusieurs sources affirment que des premiers contacts ont bien eu lieu.
Ce climat délétère rappelle à quel point le football peut déchaîner les passions… parfois jusqu’à l’excès. Nico Williams, lui, devra bientôt faire un choix. Et quel qu’il soit, il risque d’en payer le prix – sur le terrain comme en dehors.