Il y a dix ans, un adolescent norvégien timide entrait dans le vestiaire doré du Real Madrid, porté par les projecteurs médiatiques. Martin Ødegaard, 16 ans, surdoué et annoncé comme le futur maître à jouer du football européen, signait pour le plus grand club du monde. Mais au lieu de s’épanouir, il se heurte à un mur invisible : la méfiance, l’attente démesurée, les prêts successifs… et un rêve qui s’effrite.

Aujourd’hui, en 2025, Ødegaard revient au Santiago Bernabéu… mais sous les couleurs d’Arsenal, le brassard de capitaine au bras, la rage au cœur. Le Norvégien n’a rien oublié.
Dans une interview accordée à un média britannique deux jours avant la demi-finale retour de la Ligue des champions, il lâche une bombe : « On m’a fait sentir que je n’étais qu’un pari marketing. À l’époque, même les entraînements avec l’équipe première étaient une lutte pour exister. »

Ce que peu savent, c’est que pendant sa première saison à Madrid, Cristiano Ronaldo aurait discrètement pris Ødegaard sous son aile. « CR7 me parlait après les séances. Il me disait : ‘Ici, personne ne te donnera ta place. Tu dois la prendre avec les dents.’ Ces mots m’ont forgé. »
Une anecdote révélée par un proche du vestiaire de l’époque rapporte même que Ronaldo aurait défendu Ødegaard auprès de certains cadres, demandant « qu’on laisse le gamin respirer ».
Mais ce soutien n’a pas suffi. Ødegaard est envoyé en prêt à Heerenveen, puis Vitesse, avant de refaire surface timidement à la Real Sociedad. Pendant ce temps, Madrid investit ailleurs, oublie le jeune Norvégien.
Ce mardi, il revient en bourreau. Après un 3-0 magistral à l’aller, Ødegaard annonce la couleur : « Ce n’est pas de la haine. C’est de la mémoire. Et parfois, se souvenir fait plus mal que la guerre. »
Les fans madrilènes oscillent entre choc et admiration. Certains regrettent qu’un tel talent leur ait échappé, d’autres dénoncent l’ingratitude. Carlo Ancelotti, lui, reste silencieux, mais des rumeurs affirment que Florentino Perez aurait juré de ne plus jamais « manquer une étoile en devenir ». Trop tard ?
Dans le vestiaire d’Arsenal, on parle d’un capitaine transformé, prêt à mener ses troupes comme un général en croisade. Pour Ødegaard, ce match n’est pas juste une demi-finale. C’est un acte final. Une revanche contre une institution qui a douté de lui, contre un passé qu’il n’a jamais digéré.
Reste à savoir si cette énergie suffira pour achever le Real… ou si le Bernabéu, dans un dernier souffle, saura le faire chuter une fois de plus.