La course au Ballon d’Or 2025, censée être une célébration du talent pur et du mérite sportif, est en train de se transformer en un feuilleton explosif digne des plus grandes sagas. À l’épicentre de la controverse : Ousmane Dembélé, héros du triplé historique du Paris Saint-Germain la saison passée, et Lamine Yamal, joyau adolescent du FC Barcelone que l’Espagne voit déjà comme le futur roi du football mondial. Mais un nouvel acteur vient de faire irruption dans ce théâtre de passions : Marcus Rashford. L’attaquant anglais, fraîchement débarqué en Catalogne, a lâché une bombe médiatique en accusant à demi-mot Dembélé d’avoir “manipulé” ou “capté” des votes qui devraient légitimement revenir à son jeune coéquipier Yamal.

Dès lors, les rumeurs enflent. Plusieurs journaux espagnols évoquent des “mouvements suspects” dans les coulisses du vote, laissant entendre que le PSG, fort de ses réseaux et de son influence européenne, aurait tenté de peser dans la balance pour offrir enfin à Dembélé la consécration individuelle suprême. De l’autre côté, des médias français répliquent en accusant Barcelone de mettre en scène une véritable campagne de propagande autour de Yamal, transformant chaque match, chaque passe décisive et chaque sourire du prodige en argument électoral.

La situation est d’autant plus électrique que les performances des deux joueurs parlent d’elles-mêmes. Dembélé sort d’une saison exceptionnelle : 35 buts, 16 passes décisives, des soirées magiques en Ligue des champions et un rôle central dans le triplé du PSG (Ligue 1, Coupe de France et C1). Rarement l’ailier français n’a semblé aussi décisif, aussi mature dans son jeu, portant Paris vers la gloire. Pourtant, l’ombre de Yamal vient ternir ce tableau idyllique. À seulement 17 ans, le crack de la Masia a livré une campagne de haute voltige : 18 buts, 25 passes décisives, trois trophées nationaux remportés et des prestations qui ont émerveillé l’Europe entière.

Mais ce qui aurait pu rester une belle rivalité sportive s’est mué en véritable guerre médiatique. Rashford, interrogé par SPORT, a déclaré sans détour : « Si Yamal ne gagne pas cette année, il gagnera bientôt. Mais il mérite déjà le Ballon d’Or. Dembélé ? Oui, il a été grand, mais Lamine est unique. » Cette phrase, perçue comme une attaque directe contre Dembélé, a immédiatement fait le tour des réseaux sociaux, enflamment les supporters des deux camps. À Paris, on dénonce une tentative de “déstabilisation orchestrée” venue de Catalogne. À Barcelone, on accuse le PSG de “jouer en coulisses” pour arracher une récompense qui ne lui appartient pas.

Selon certaines indiscrétions, le vestiaire blaugrana aurait même connu une dispute tendue ces derniers jours. Yamal, soutenu par ses coéquipiers espagnols, se serait montré agacé par les rumeurs persistantes autour d’un lobbying parisien. Rashford, fidèle à son rôle de grand frère, l’aurait encouragé à ignorer les polémiques et à se concentrer sur le terrain, mais ses propos explosifs dans la presse ont déclenché un véritable incendie.

Du côté parisien, Dembélé garde pour l’instant le silence. Mais ses proches laissent filtrer sa frustration : l’ancien Barcelonais estime avoir enfin prouvé qu’il pouvait être au sommet, et voit dans cette campagne anti-PSG une vengeance déguisée de son ex-club. Certains affirment même qu’il aurait déjà rencontré Nasser Al-Khelaïfi pour lui demander d’“agir” afin de protéger son image et son dossier auprès des votants.

Dans ce climat délétère, le Ballon d’Or 2025 ne se jouera peut-être pas seulement sur le terrain. L’image, la communication, les alliances politiques dans le football mondial semblent désormais peser autant que les buts et les passes décisives. Une chose est sûre : qu’il soit décerné à Dembélé ou à Yamal, le trophée de cette année restera entaché d’une polémique inédite. Et l’histoire pourrait bien retenir moins le vainqueur que la guerre acharnée qui a précédé son sacre.