La douleur est immense, l’incompréhension encore plus. Trois jours après le drame qui a coûté la vie à Diogo Jota et son frère André, une révélation inattendue vient relancer les débats.
Un témoignage discret, mais glaçant, émerge des coulisses : Miguel R., mécanicien dans un garage de Valladolid, affirme avoir vu les deux frères quelques heures seulement avant l’accident. Et selon lui, quelque chose sur la voiture ne tournait pas rond.

“Ils sont arrivés vers 10h15 du matin. Le plus jeune est resté dans la voiture pendant que Diogo est venu me voir pour un petit contrôle de routine. Il m’a dit qu’il avait entendu un bruit étrange à l’arrière, mais que ce n’était ‘probablement rien’.”
Miguel jette un œil rapide sur le Lamborghini Huracan, flambant neuf mais visiblement déjà poussé dans ses retranchements.
“J’ai remarqué une légère fissure sur le flanc intérieur du pneu arrière gauche. Je lui ai dit de faire attention, que ce genre de chose pouvait empirer très vite à grande vitesse.”
Mais selon le mécanicien, Jota aurait minimisé le problème, visiblement pressé de reprendre la route.
“Il m’a souri, m’a dit : ‘C’est rien, mec. On doit juste attraper un ferry cet après-midi. Merci quand même.’ Et ils sont repartis à toute vitesse.”
À ce moment-là, ni Miguel ni personne n’imaginait que ce serait la dernière fois qu’on verrait les deux frères vivants.
🕯️ Une décision fatale ?
Selon les informations recoupées par la presse portugaise, les frères Jota devaient rejoindre le port de Santander pour embarquer à bord d’un ferry de la compagnie Brittany Ferries à destination de Plymouth, en Angleterre. Jota, récemment opéré des poumons, avait reçu des recommandations médicales de ne pas voyager par avion.
“Il voulait revenir à Liverpool pour la pré-saison, mais par la route, avec son frère. C’était censé être un voyage tranquille”, explique un proche de la famille à Correio da Manhã.
Mais la route s’est transformée en piège mortel.
🔥 Le cauchemar sur l’A-52
Vers 13h25, alors que le véhicule filait à vive allure sur l’autoroute A-52 dans la province de Zamora, le pneu arrière gauche aurait explosé lors d’une tentative de dépassement. La voiture percute la barrière centrale, fait plusieurs tonneaux avant de s’embraser.
Les pompiers, arrivés rapidement sur les lieux, ont découvert le véhicule entièrement calciné, les corps à l’intérieur carbonisés. L’identification formelle n’a été possible que grâce aux documents retrouvés sur place.
❗Miguel, hanté par ce qu’il a vu
Aujourd’hui, Miguel R. vit avec un mélange de culpabilité et de frustration.
Il a contacté les autorités locales pour leur faire part de son échange avec Jota. Une enquête technique sur le véhicule est en cours pour déterminer si le défaut du pneu a effectivement été un facteur déclencheur.
“Je me sens mal. Je l’ai vu, je l’ai averti. Mais je ne suis qu’un simple mécanicien. Peut-être qu’il pensait que ce n’était rien. Peut-être qu’il ne voulait pas rater le ferry. Je ne saurai jamais.”
Ce témoignage, bien qu’encore non officiellement confirmé, ajoute une dimension tragiquement humaine à ce drame. Une microdécision, un moment d’hésitation, une pression horaire… Et tout bascule.