En seulement deux minutes face à Levante, Kylian Mbappé a rappelé pourquoi il est désormais le cœur battant du Real Madrid. Une panenka glaciale à la 64á” minute, suivie d’une frappe chirurgicale deux minutes plus tard, ont suffi pour plier le match et transformer le stade Ciutat de València en théâtre de sa puissance.

Les chiffres donnent le vertige. En six journées de Liga, Mbappé a déjà inscrit sept buts, soit une moyenne de 1,28 réalisation par match, avec un ratio de 68 minutes par but. Si l’on ajoute son doublé contre l’Olympique de Marseille en Ligue des champions, le compteur affiche neuf buts et une passe décisive, ce qui représente une implication directe dans 62,5 % des 16 réalisations madrilènes cette saison. Du jamais-vu, même à son apogée parisienne.

Cette efficacité contraste avec une présence relativement discrète dans le jeu : seulement 47 ballons touchés contre Levante, moins que n’importe quel autre titulaire. Mais pour Mbappé, l’essentiel est ailleurs : transformer chaque instant en opportunité fatale. En deux éclairs, il redéfinit l’issue d’un match.

Ce réalisme implacable pose une question brûlante : jusqu’où peut-il aller ? Avec un tel rythme, certains analystes évoquent la possibilité, certes théorique, d’atteindre la barre astronomique des 80 buts sur l’ensemble de la saison. Une hypothèse qui semblait relever du fantasme, réservée aux plus grandes légendes du football moderne, mais que Mbappé est en train de rendre plausible.
Son influence dépasse les statistiques. Le Real Madrid, malgré une armada offensive, vit au rythme de ses inspirations. Jude Bellingham, Vinicius ou Rodrygo apportent leur contribution, mais c’est Mbappé qui concentre la lumière et dicte le tempo. Comme le résume Marca : « Le volcan Mbappé ne dort jamais, il gronde en permanence, prêt à tout embraser. »
À l’approche du derby madrilène contre l’Atlético, la dépendance du Real envers sa star française est évidente. Les supporters oscillent entre admiration et inquiétude : célébrer chaque but historique, mais craindre qu’un coup d’arrêt freine brutalement la machine.
Pour l’heure, Mbappé sourit et répond avec désinvolture : « Je suis simplement Kylian. » Mais derrière cette simplicité, se cache peut-être la saison la plus dévastatrice qu’un attaquant ait jamais réalisée en Europe.
 
			 
			 
			 
			 
			