À Madrid, le cas Endrick est en train de devenir l’un des feuilletons les plus brûlants du début de l’ère Xabi Alonso. À seulement 17 ans, la pépite brésilienne, annoncée comme l’héritier naturel de Vinícius Jr, pourrait déjà quitter le Santiago Bernabéu… mais seulement sous la forme d’un prêt.
Selon les révélations de Fichajes, la direction du Real Madrid a ouvert la porte à un départ dès le mercato de janvier 2026. La vente définitive est exclue, car Florentino Pérez continue de voir en Endrick un investissement stratégique et un joyau à polir pour l’avenir. Mais une condition très claire est fixée : tout club intéressé devra garantir au joueur un minimum de 2.000 minutes de jeu effectives sur la saison. Une clause inédite, jamais utilisée par les Merengues, qui démontre à quel point la situation est tendue autour du jeune attaquant.

Alonso, la décision glaciale
Depuis son arrivée sur le banc, Xabi Alonso a privilégié l’expérience et l’équilibre dans un effectif déjà riche en stars offensives : Mbappé, Vinícius Jr, Rodrygo, Brahim Díaz… Résultat : Endrick, pourtant encensé sous Carlo Ancelotti, est désormais relégué au rôle de figurant de luxe. Pire encore, il n’a pas disputé la moindre minute officielle depuis le début de la saison, une anomalie pour un joueur acheté plus de 40 millions d’euros et présenté comme l’un des plus grands talents de sa génération.

En coulisses, Alonso justifie sa décision par la nécessité de protéger un joueur encore trop jeune pour supporter la pression madrilène. Mais pour l’entourage d’Endrick, cette mise à l’écart prolongée ressemble davantage à un désaveu déguisé.
Ancelotti, la colère à distance
Selon des proches, Carlo Ancelotti n’a pas tardé à réagir depuis son départ. L’Italien, qui avait accordé sa confiance à Endrick pendant la pré-saison et lui voyait un avenir doré, s’est montré très critique. Des propos attribués à l’ancien coach circulent dans la presse espagnole :
« Je n’arrive pas à croire qu’ils osent jeter ce joyau si tôt ! »
Cette phrase, reprise en boucle par les médias et les supporters, a mis de l’huile sur le feu et renforcé la fracture entre les partisans de la patience et ceux qui estiment qu’Endrick doit s’endurcir ailleurs.
Les clubs déjà sur les rangs
Sans surprise, plusieurs clubs européens se sont manifestés. La Juventus et la Real Sociedad figurent en tête de liste, prêtes à offrir un rôle central au jeune brésilien. En Liga, des clubs comme Villarreal et le Betis surveillent également le dossier, convaincus qu’Endrick pourrait exploser loin de la pression madrilène.
Mais attention : le joueur lui-même n’a pas encore donné son feu vert. Son rêve reste de réussir à Madrid, à l’image de Vinícius Jr qui avait connu des débuts compliqués avant de devenir une icône. Endrick répète en privé qu’il veut « se battre pour son maillot », même si ses agents le poussent à accepter une solution temporaire.
Les supporters divisés
Au Bernabéu, le cas divise profondément. Une partie des socios estime que la stratégie du Real est sage : mieux vaut le prêter pour accélérer sa progression que le laisser moisir sur le banc. D’autres, au contraire, voient dans ce départ forcé une preuve d’incohérence après des années de préparation autour de sa signature. Sur les réseaux sociaux, la colère gronde : « On a attendu Endrick comme un sauveur, et maintenant ils veulent déjà l’expédier ? », peut-on lire sur X (ex-Twitter).
Une bombe à retardement
Ce qui choque le plus, c’est que cette décision survient alors que le Real est lancé sur une série de 7 victoires consécutives, symbole d’un collectif en pleine confiance. Pourtant, au lieu de savourer, le club se retrouve plongé dans une polémique qui menace de fragiliser l’image de stabilité que voulait imposer Alonso.
Si Endrick venait réellement à quitter Madrid en janvier, il deviendrait la première “victime” symbolique de l’ère Alonso, un signal fort envoyé à tous les jeunes joueurs de l’effectif : à Madrid, la concurrence ne laisse aucune place aux états d’âme.
Une chose est sûre : l’avenir d’Endrick sera l’un des dossiers les plus explosifs du mercato hivernal. Et quelle que soit l’issue, la fracture entre Alonso, Ancelotti et une partie des supporters risque de laisser des traces.