Paris – Un PSG sans Mbappé, mais plus dangereux que jamais. Et à l’origine de cette transformation, c’est Luis Enrique, l’entraîneur qui enflamme la France entière avec ses déclarations implacables, même après avoir remporté le championnat.

Lors de la conférence de presse qui a suivi le titre de champion de France, Luis Enrique n’a pas utilisé de formules creuses comme « tout est grâce au collectif » ou « Mbappé nous manque ». Au contraire, il est revenu sur des déclarations de février, une époque où le monde entier n’osait pas imaginer à quoi ressemblerait un PSG sans « Kyky ».
« J’ai été très courageux en disant qu’au lieu qu’un joueur marque 40 buts, je voulais que toute l’équipe en marque beaucoup. Et maintenant, les chiffres parlent d’eux-mêmes.»
Cette déclaration a porté un coup à l’image de Mbappé, considéré comme un symbole du PSG depuis de nombreuses années. Mais pour Enrique, il ne s’agissait pas d’attaquer, mais de redéfinir un PSG nouveau : pas de star unique, mais un collectif fort.
« Nous n’avons pas besoin de super-héros, nous avons besoin de guerriers. »
Tout au long de la saison, le PSG sous Enrique ne s’est plus appuyé sur un seul individu. Bien que Mbappé ait continué à marquer régulièrement jusqu’à son départ, il était clair que le pivot de l’équipe n’était plus sur lui.
À la place, un PSG plus équilibré, mieux organisé en défense et, surtout, un collectif qui n’était éclipsé par personne d’autre.
Enrique a ajouté :
« Nous ne voulions pas que Mbappé parte, mais c’est arrivé. Et au lieu de s’effondrer, l’équipe a grandi de manière spectaculaire.»
Cette déclaration a immédiatement suscité la controverse. Les fans de Mbappé pensent qu’Enrique « s’attribue le mérite » et sous-estime la valeur du joueur qui a sauvé le PSG à maintes reprises. Mais pour les experts, c’est la vérité : le PSG a désormais échappé au syndrome de « l’étoile filante », qui l’a conduit à s’effondrer face à des adversaires plus organisés comme Manchester City, le Bayern ou le Real Madrid.
Dembélé : Le remplaçant silencieux qui se hisse au sommet pour concourir au Ballon d’Or
Alors qu’Enrique a créé un nouveau style de jeu pour le PSG, Ousmane Dembélé illustre parfaitement les résultats de cette révolution. Autrefois considéré comme un joueur qui « se blesse plus qu’il ne marque », Dembélé est aujourd’hui la plus grande source d’inspiration de l’attaque du PSG : un joueur qui ose dribbler, créer des percées et sait désormais conclure.
L’ironie, c’est qu’il y a seulement deux ans, personne ne pensait que Dembélé serait capable de remplacer Mbappé, quel que soit son domaine. Pourtant, son nom est désormais évoqué dans la course au Ballon d’Or, tandis que Mbappé… se prépare à rejoindre une nouvelle équipe, peut-être le Real Madrid, mais son rôle reste flou.
La philosophie d’Enrique : « Je n’ai construit le PSG pour personne. »
Luis Enrique n’est pas un entraîneur qui aime flatter les stars. Il a un jour écarté Totti de l’équipe première de la Roma, s’est disputé en tête-à-tête avec Messi au Barça et a maintenant des propos virulents envers Mbappé. Mais en lui, on perçoit la cohérence : privilégier l’équipe à l’individu.
Pour Enrique, le PSG ne doit pas être « une scène où un seul homme brille », mais une machine de guerre où chaque maillon doit fonctionner efficacement.
« Nous gagnons en jouant en équipe. Nous n’avons pas besoin d’un seul “superman”, nous avons besoin de onze personnes prêtes à se sacrifier », a-t-il souligné.
Drame ou renaissance ? Quel avenir pour le PSG après Kyky ?
Quoi qu’en dise Luis Enrique, force est de constater que Mbappé a joué un rôle important au sein du PSG ces dix dernières années. Il a apporté buts, revenus, image et a fait connaître le club dans le monde entier.
Cependant, le fait que le PSG soit resté fort depuis son départ – et qu’il soit encore plus reconnu en tant qu’équipe – soulève une question intéressante : le PSG a-t-il besoin non plus d’un « symbole », mais d’une identité ?
Avec son titre de champion de Ligue 1, ses demi-finales de Ligue des champions et un jeu collectif clair, le PSG d’Enrique prouve qu’il ne se « relance » pas, mais se « remodèle ».
Et s’il continue sur cette lancée, il ne serait pas surprenant qu’un jour, le PSG soit non seulement un « géant français », mais aussi le nouveau roi d’Europe – sans Mbappé.