À une semaine seulement de la fermeture du mercato estival, le nom de Gianluigi Donnarumma enflamme toutes les conversations. L’histoire entre le gardien italien et le Paris Saint-Germain semble toucher à sa fin, mais le feuilleton reste plein de rebondissements. Le club de la capitale, après avoir exigé 58 millions de dollars, a finalement abaissé ses prétentions financières, acceptant désormais de négocier dans une fourchette comprise entre 35 et 41 millions. Un virage inattendu qui révèle autant l’urgence de vendre que la complexité de cette opération.

Le week-end dernier, la scène avait tout d’un adieu. Après la victoire étriquée face à Angers (1-0), Donnarumma s’est dirigé, entouré de ses coéquipiers, vers le Virage Auteuil. Les supporters du PSG, conscients que leur gardien pouvait vivre ses dernières heures sous le maillot parisien, ont scandé son nom avec insistance. L’émotion était palpable lorsque le colosse italien de 1,96 mètre a salué la foule, avant de faire un tour d’honneur. Beaucoup y ont vu un symbole : le dernier chapitre d’une aventure marquée par un triomphe historique en Ligue des champions, conquis le 31 mai 2025 à Munich.
Pourtant, trois jours plus tard, Donnarumma est toujours là, toujours parisien, toujours dans l’attente. Pourquoi ? Parce qu’un obstacle majeur subsiste : Manchester City, son prétendant le plus sérieux, n’a pas encore réglé le cas Ederson. Le gardien brésilien a trouvé un accord personnel avec Galatasaray, mais les négociations entre le club turc et les Citizens traînent en longueur. Tant que ce dossier n’est pas bouclé, l’arrivée de Donnarumma à l’Etihad reste suspendue.
L’affaire a de quoi surprendre. Pep Guardiola, selon plusieurs sources, a personnellement contacté le portier italien pour lui exprimer son désir de travailler ensemble. Un signe fort de la confiance qu’il place en lui. City, qui a déjà dépensé plus de 200 millions de dollars cet été avec des recrues comme Tijjani Reijnders, Rayan Aït-Nouri ou encore Rayan Cherki, se montre pourtant prudent. Le club anglais a récemment investi 36 millions dans le jeune James Trafford, mais considère Donnarumma comme une garantie d’expérience et de fiabilité pour les grandes soirées européennes.
Du côté du PSG, la décision de baisser le prix n’est pas anodine. Le recrutement de Lucas Chevalier, gardien prometteur en provenance de Lille, et de l’Ukrainien Ilya Zabarnyi pour renforcer la défense, montre clairement que Paris prépare l’après-Donnarumma. Mais le club n’a aucune intention de le voir partir libre en 2026, une humiliation sportive et financière qu’il ne peut se permettre.
Les supporters, eux, oscillent entre tristesse et colère. Tristesse, car Donnarumma a été un artisan majeur de la conquête de la Ligue des champions, offrant des arrêts décisifs qui resteront gravés dans la mémoire collective. Colère, car beaucoup estiment que le PSG brade l’un des meilleurs gardiens du monde, sous la pression du temps et des circonstances.
Ce transfert, s’il venait à se concrétiser, serait l’un des plus marquants de la dernière semaine du mercato. Les spécialistes imaginent déjà Donnarumma dans les cages de City, protégé par une défense de fer et mis en valeur par le style de Guardiola. Mais d’autres redoutent que le deal ne s’effondre à la dernière minute, laissant le joueur coincé à Paris, dans une position inconfortable, relégué derrière un nouveau numéro un désigné.
L’issue de ce feuilleton pourrait se jouer dans les prochains jours, voire dans les prochaines heures. Chaque déclaration, chaque geste, chaque fuite médiatique est désormais scruté avec passion par les suiveurs du football mondial. Donnarumma, héros un soir de Munich, pourrait devenir le visage d’un mercato qui bascule, où tout se décide dans la précipitation.
Une chose est certaine : que ce soit à Paris ou à Manchester, l’Italien sera au centre de toutes les attentions jusqu’au gong final de cette fenêtre de transferts. Et si ce départ se confirme, il marquera la fin d’un cycle et peut-être le début d’une nouvelle ère pour l’un des meilleurs gardiens de sa génération.