Le derby madrilène du 27 septembre restera longtemps gravé dans les mémoires. Au Metropolitano, l’Atlético de Diego Simeone a renversé toutes les attentes en écrasant le Real Madrid sur le score incroyable de 5-2. Ce qui choque encore davantage, c’est la manière dont les Merengues se sont effondrés après avoir mené au score. Un scénario que personne n’aurait osé imaginer, sauf que tout s’est déclenché à partir d’un choix tactique qui fait encore couler beaucoup d’encre : la sortie d’Arda Güler.

À la 50e minute, alors que le jeune prodige turc venait de signer un but splendide et une passe décisive, Xabi Alonso a pris une décision qui semble déjà entrer dans la catégorie des “grandes erreurs de coaching”. Güler, meilleur Madrilène sur le terrain, a été rappelé sur le banc, sous les regards incrédules des supporters et des journalistes. La suite a été un naufrage collectif : sans la créativité de l’ancien joueur de Fenerbahçe, le Real a perdu toute capacité à percer le bloc compact de l’Atlético. Les occasions se sont éteintes, les erreurs se sont multipliées et les buts encaissés ont plu comme une pluie glaciale sur les espoirs madrilènes.

La colère des supporters n’a pas tardé. Sur les réseaux sociaux, le nom d’Alonso a été mentionné des millions de fois en quelques heures, accompagné de mots durs : “fiasco tactique”, “incompétence”, ou encore “trahison envers Güler”. Même certains ex-joueurs du club n’ont pas hésité à pointer du doigt une décision “inexplicable” dans un match où la logique dictait de laisser sur le terrain l’homme en feu.

Mais le vrai tremblement de terre est venu d’une réaction interne. Luka Modric, figure emblématique du vestiaire, aurait fait part de son incompréhension totale. Selon plusieurs indiscrétions, le Croate n’a pas cité directement la décision de son entraîneur, mais a souligné “un problème fondamental qui va bien au-delà d’un simple changement de joueur”. Une phrase mystérieuse qui a immédiatement alimenté toutes les spéculations. Certains y voient une critique voilée des méthodes d’Alonso, trop rigides et déconnectées de la réalité du match. D’autres évoquent une fracture plus profonde, liée à la gestion des jeunes talents et au manque de confiance accordée à ceux qui brillent sur le terrain.
Ce qui est certain, c’est que les propos de Modric ont jeté de l’huile sur le feu. Les médias espagnols titrent déjà sur un vestiaire fracturé, où des cadres historiques commenceraient à douter des choix d’un entraîneur encore novice au très haut niveau. Alonso, arrivé avec l’étiquette du “nouveau projet” de Florentino Pérez, se retrouve aujourd’hui en première ligne des critiques.
Pendant ce temps, à l’autre bout de Madrid, Diego Simeone savoure un triomphe tactique. Ses hommes, avec un expected goals de seulement 2.31, ont su transformer leurs rares occasions en une avalanche de buts. Pour les Colchoneros, ce derby a une saveur historique ; pour le Real, il s’agit d’un traumatisme qui pourrait laisser des traces profondes dans la saison.
La question brûlante reste entière : Modric a-t-il simplement exprimé sa frustration, ou a-t-il mis le doigt sur une faille structurelle dans le projet d’Alonso ? Les supporters, déjà divisés, attendent avec impatience les prochains matchs pour voir si le Real saura se relever… ou s’enfoncer davantage dans la tourmente.