À Paris, l’été 2025 s’annonçait calme, presque idyllique, après une saison historique couronnée par la victoire en Ligue des champions et une domination écrasante en Ligue 1. Mais en l’espace de quelques phrases, Achraf Hakimi a déclenché une tempête médiatique et interne dont personne ne connaît encore l’ampleur.

Tout est parti d’une interview accordée à Canal+, où le latéral marocain, auréolé de ses exploits en quart, demi et finale de la Ligue des champions, a lâché une déclaration qui a glacé plus d’un coéquipier : « Si j’ai la chance de gagner le Ballon d’Or, je pense que je le mérite. » Pour Hakimi, ses performances offensives et défensives au plus haut niveau surpassent celles d’un simple attaquant ou milieu offensif. « Peu de joueurs marquent dans les trois matchs les plus importants de la saison… et encore moins un défenseur. Mon année n’est pas celle d’un défenseur ordinaire », a-t-il martelé, le regard fixé sur l’objectif suprême.
Ce discours, loin d’être anodin, a fait tiquer plusieurs cadres du PSG. Car dans les coulisses, une autre réalité existe : Ousmane Dembélé, auteur d’une saison étincelante, est considéré par beaucoup — du président Nasser Al-Khelaïfi au capitaine Marquinhos, en passant par le coach Luis Enrique — comme le grand favori pour succéder à Lionel Messi.
Selon des informations de L’Équipe, le club aurait même tenté, en amont, de modérer les propos de Hakimi avant diffusion. Une démarche qui s’est heurtée à un refus catégorique du joueur, bien décidé à assumer ses ambitions. Cette insistance a été perçue par certains comme un geste d’orgueil, voire une provocation envers les autres candidats au Ballon d’Or… dont pas moins de neuf évoluent au PSG cette s
aison : Hakimi, Dembélé, Vitinha, Nuno Mendes, Fabian Ruiz, João Neves, Khvicha Kvaratskhelia, Désiré Doué et Gianluigi Donnarumma.
Dans le vestiaire, l’atmosphère se tend. « Quand un joueur met sa candidature en avant de cette manière, surtout quand il est défenseur, ça peut créer des frictions », confie un proche du groupe sous couvert d’anonymat. Du côté du clan Dembélé, on avoue avoir été « surpris » par l’insistance de Hakimi à se comparer — et même à se placer — au-dessus des attaquants. Certains y voient une rivalité personnelle, d’autres simplement l’ego naturel d’un compétiteur de très haut niveau.
Mais au-delà de la joute verbale, ce conflit larvé pourrait avoir des conséquences plus profondes. Paris, qui a enfin trouvé un équilibre collectif après des années de turbulences internes, pourrait voir ce fragile ciment se fissurer à cause d’une récompense individuelle. Luis Enrique, habile gestionnaire d’hommes, serait déjà à pied d’œuvre pour désamorcer les tensions avant la reprise.
Dans les médias, les prises de position se multiplient. Les supporters marocains, galvanisés par la performance de leur star, voient en Hakimi un candidat légitime. Les fans français, eux, rappellent que Dembélé a été le moteur offensif du PSG toute la saison. Les observateurs étrangers ajoutent encore à la polémique en citant d’autres prétendants comme Jude Bellingham ou Erling Haaland, qui pourraient bien rafler la mise en octobre.
Ce duel interne n’est pas sans rappeler d’autres précédents célèbres, comme la rivalité Ronaldo–Bale au Real Madrid ou les tensions Messi–Ibrahimovic au Barça. À chaque fois, ces confrontations d’ego ont laissé des traces, même lorsque les résultats sportifs suivaient.
À Paris, le risque est réel : que la quête du Ballon d’Or 2025 transforme une saison triomphale en terrain miné pour les mois à venir. Et si Hakimi et Dembélé venaient à se neutraliser mutuellement dans cette bataille de prestige, le grand gagnant pourrait bien se trouver… en dehors du PSG.
Pour l’instant, aucune rencontre officielle entre les deux joueurs n’a été organisée pour « clarifier » les choses. Mais au vu de l’emballement médiatique, il est clair qu’un simple silence ne suffira pas à éteindre l’incendie. Dans un club où chaque mot est scruté, chaque geste interprété, il faudra plus qu’un discours d’apaisement pour que le rêve individuel de l’un ne devienne pas le cauchemar collectif de tous.