Personne ne l’avait vu venir. À peine nommé entraîneur du Real Madrid, Xabi Alonso n’a pas attendu pour imposer sa vision. Et dans cette vision, un nom revient avec insistance depuis le début de la préparation estivale : Arda Güler, 20 ans, joueur turc longtemps cantonné au statut de miraculé en sursis au Bernabéu.

Mais selon nos informations, confirmées par plusieurs sources proches du vestiaire madrilène, le jeune joueur serait désormais au centre d’un projet tactique révolutionnaire – inspiré d’une légende que Xabi Alonso a bien connue sur les terrains : Andrea Pirlo.
De « fantôme du banc »… à maestro en devenir
Arrivé en grande pompe à l’été 2023, Arda Güler avait tout d’un pari d’avenir. Mais entre blessures à répétition, concurrence infernale (Mbappé, Bellingham, Vinicius, Rodrygo…), et un manque de confiance de la part de l’ancien staff, l’international turc avait failli sombrer dans l’oubli. Deux saisons ternes, quelques éclairs en fin de match, et déjà des rumeurs d’un départ avorté vers la Premier League ou la Serie A.

Et puis, le séisme Alonso.
Dès ses premières séances à Valdebebas, le nouveau coach aurait convoqué Güler en privé. Ce qu’il lui a dit ce jour-là a changé sa carrière :
« Je n’ai pas besoin d’un ailier en plus. Je veux un cerveau. Tu vas apprendre à penser comme Pirlo. »
Selon un membre du staff, le regard du Turc a changé dès cet instant. Finie l’attente passive, place à une nouvelle mission : devenir le “regista” de demain, ce chef d’orchestre reculé qui dicte le tempo, lance les attaques, et défie les lignes avec une élégance clinique.
“Je vois un Pirlo dans ses yeux”
Mais c’est surtout lors d’un point presse improvisé après la victoire du Real face à Al Ahly (2-0, Coupe du Monde des Clubs) que le public a été véritablement frappé par les intentions d’Alonso. Interrogé sur la surprenante titularisation de Güler en position de meneur reculé, l’Espagnol a lâché une phrase qui a glacé la salle :
« Güler n’a que 20 ans… mais je vois un Pirlo dans ses yeux. C’est peut-être tôt pour le dire, mais il comprend déjà ce que d’autres mettent une carrière entière à assimiler. »
Les journalistes, d’abord stupéfaits, ont aussitôt relayé la déclaration. Sur les réseaux, les réactions ont explosé : “Bluff ou génie ?”, “Le nouveau Pirlo est-il Turc ?”, “Alonso mise tout sur Güler !”
Une confiance qui dérange
Mais tout le monde ne partage pas cet enthousiasme. Dans le vestiaire, certains cadres auraient mal vécu cette promotion éclair. Un joueur, sous couvert d’anonymat, a confié à Marca :
« On nous parle de mérite, d’effort… et puis un gamin qui n’a quasiment pas joué en deux ans devient titulaire au cœur du jeu ? Ça pose des questions. »
Alonso, lui, assume totalement ce choix audacieux. Pour lui, Güler ne sera pas un simple complément : il est l’avenir du Real post-Modric, le joueur autour duquel il compte articuler un milieu technique et mobile, loin des profils purement physiques.
Une trajectoire à la Pirlo… ou une pression trop lourde ?
À Turin, Andrea Pirlo avait lui aussi été repositionné plus bas par Carlo Ancelotti, ce qui avait prolongé sa carrière et sublimé son génie. Alonso rêve d’un destin similaire pour son protégé. Mais Güler est-il prêt ? A-t-il les épaules pour un tel rôle, dans un club où chaque erreur est scrutée ?
Ce qui est certain, c’est qu’il ne s’agit plus d’un simple pari, mais d’un engagement total du nouveau coach. Et vu la foi qu’il place dans le Turc, ce choix pourrait devenir la signature tactique du Real version Alonso.