Le Real Madrid est secoué par une décision aussi soudaine que symbolique : Arda Güler, à peine 20 ans, a été choisi comme successeur direct de Luka Modric, alors que Kylian Mbappé semblait être le prétendant logique au prestigieux maillot n°10. Le vestiaire a été pris de court, et les mots de Güler ont résonné comme un coup de tonnerre : « Je ne baisserai la tête devant personne ».

Alors que Luka Modric s’apprête à tirer sa révérence cet été, une course silencieuse s’était engagée pour son héritage. Le maillot n°10 n’est pas seulement un numéro : c’est un symbole de leadership, d’élégance et de vision. Kylian Mbappé, fraîchement arrivé, pensait naturellement hériter de ce totem. Mais c’est bien Arda Güler, le jeune prodige turc, qui semble avoir conquis les cœurs du président Florentino Pérez et du futur entraîneur, Xabi Alonso.
Après une saison passée dans l’ombre, souvent freiné par les blessures et par une gestion prudente de Carlo Ancelotti, Güler a profité de chaque rare opportunité pour briller. Son match exceptionnel contre le Celta Vigo a tout changé. Et alors que l’El Clasico décisif du 11 mai approchait, Ancelotti, pourtant réputé conservateur, a décidé de le titulariser. Pari audacieux ? Pas vraiment : Güler a été la pièce maîtresse d’une équipe qui a retrouvé son identité.

« Güler lit le jeu avec une vitesse rare, il possède une vision digne des plus grands », a déclaré le journaliste Alvaro Benito. C’est cette qualité qui a séduit Xabi Alonso, lequel a déjà soufflé à Pérez : « Il est notre futur. Nous devons construire autour de lui, pas à côté de lui. »
Une telle déclaration n’a pas été anodine. Elle a été perçue comme une prise de position forte contre l’idée d’un Real Madrid trop centré sur les stars achetées à coups de millions. Car Mbappé, bien que génial, est encore vu comme une pièce externe, une supernova isolée. Güler, lui, est perçu comme un produit « maison », façonné avec patience, trempé dans la culture madridista.
Florentino Pérez, en privé, aurait confié à ses proches collaborateurs que « le Real a besoin de nouveaux visages qui incarnent l’avenir, pas seulement d’icônes mondiales ». Résultat : une proposition de prolongation et un contrat “sur mesure” sont actuellement sur la table pour Güler, incluant le fameux numéro 10, des bonus de performance exceptionnels, et un rôle central dans les campagnes marketing futures du club.
Cela n’est pas sans conséquences. Certains cadres du vestiaire, y compris Mbappé lui-même, auraient exprimé leur incompréhension. Des tensions sont apparues, mais Alonso, avec le soutien de Pérez, veut établir une hiérarchie fondée sur la performance et l’engagement au club, pas sur la notoriété. Le message est clair : le mérite prime.
Pour calmer les esprits, une réunion a été convoquée après la saison, avec tous les cadres de l’équipe. Alonso y exposera sa vision, où Güler jouera un rôle majeur aux côtés de Valverde et Camavinga. Il a même suggéré que Güler pourrait devenir vice-capitaine d’ici deux saisons.
Güler, lui, garde les pieds sur terre, malgré l’agitation. « Je suis honoré, mais je n’oublie pas d’où je viens. Si je mérite ce numéro, je le prouverai à chaque match », a-t-il déclaré, lucide et ambitieux.
Ce Real Madrid nouveau est peut-être en train de naître sous nos yeux : un club qui parie à nouveau sur ses talents émergents, qui ose défier les hiérarchies établies, et qui confie les clés de son avenir à un jeune homme venu d’Ankara, au regard de feu et à la voix qui ne tremble pas.
Le numéro 10 ne sera plus seulement un hommage à Modric. Il sera peut-être, bientôt, le symbole d’une nouvelle ère madrilène, incarnée par Arda Güler.