Le Paris Saint-Germain traverse une tempête médiatique et sportive après l’épisode douloureux survenu le 6 septembre à Kiev. Ce jour-là, l’équipe de France s’imposait 2-0 face à l’Ukraine dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2026. Mais derrière cette victoire des Bleus, une autre histoire bien plus sombre a éclaté : Ousmane Dembélé, l’ailier star du PSG, est sorti du terrain avec une blessure grave aux ischio-jambiers. Une nouvelle qui a mis le feu aux poudres entre la direction du club parisien et le sélectionneur Didier Deschamps.

Dès les premières heures suivant le match, la colère est montée dans les couloirs du Parc des Princes. Selon plusieurs sources, les dirigeants du PSG avaient déjà informé le staff médical de l’équipe de France que Dembélé souffrait de gênes musculaires depuis le duel contre Toulouse en Ligue 1. Malgré cet avertissement, Deschamps a décidé d’aligner l’ancien joueur du Barça, choix que le club juge aujourd’hui irresponsable et dangereux. Résultat : six semaines d’indisponibilité confirmées par le communiqué officiel du PSG. Un coup dur pour Luis Enrique, qui comptait sur la vitesse et la créativité de Dembélé dans les prochaines échéances décisives, notamment en Ligue des champions.
La réaction des dirigeants parisiens ne s’est pas fait attendre. Dans les médias, des voix internes ont dénoncé une “mise en danger inutile” du joueur, accusant Deschamps d’avoir privilégié le court terme de la sélection au détriment des intérêts du club. Certains n’ont pas hésité à qualifier la décision du sélectionneur de “scandaleuse”, craignant que cette absence ne compromette l’équilibre de l’effectif parisien. Avec Kylian Mbappé déjà au centre de toutes les attentions et Randal Kolo Muani encore en quête de régularité, perdre Dembélé dans une phase cruciale de la saison est perçu comme un véritable désastre.

Didier Deschamps, fidèle à son tempérament, a rapidement pris la parole pour calmer la tempête. “Ousmane était apte, sinon je ne l’aurais pas fait jouer. Sa blessure n’a rien à voir avec ses douleurs précédentes”, a-t-il expliqué face aux journalistes. Le sélectionneur a insisté sur l’avis médical positif donné avant la rencontre, tout en rappelant que “les blessures font partie du football” et qu’aucun entraîneur n’est totalement à l’abri de ce genre de coup dur. Mais ces mots n’ont pas suffi à apaiser la rancune parisienne.
Car au-delà du cas individuel de Dembélé, cette affaire ravive un vieux conflit latent : la tension permanente entre clubs et sélections nationales quant à la gestion des joueurs. Le PSG, qui investit des sommes astronomiques pour recruter et salarier ses stars, estime que la responsabilité des fédérations est trop légère lorsqu’il s’agit de préserver la santé des footballeurs. L’affaire Dembélé rappelle cruellement d’autres précédents, comme la blessure de Neymar lors de ses passages en sélection brésilienne, qui avait déjà empoisonné la relation entre le PSG et la FIFA.
Les supporters, eux, oscillent entre indignation et inquiétude. Sur les réseaux sociaux, beaucoup accusent Deschamps de “sacrifier” le PSG, tandis que d’autres soulignent que Dembélé, réputé fragile, traîne depuis longtemps une série de blessures récurrentes qui compliquent sa carrière. Certains ironisent même sur une “malédiction” qui frappe systématiquement les attaquants du PSG lorsqu’ils partent en sélection.
Pour Luis Enrique et son staff, la priorité est désormais de reconstruire un plan de jeu sans Dembélé. Mais la blessure de l’ailier pourrait avoir un effet boule de neige : réorganisation tactique, pression accrue sur Mbappé, et risque d’épuisement pour les autres cadres offensifs. À quelques semaines d’un choc européen attendu en Ligue des champions, l’absence d’un joueur clé de la ligne d’attaque s’annonce comme une menace réelle pour les ambitions parisiennes.
Un simple choix de Didier Deschamps, jugé anodin sur le moment, s’est donc transformé en une crise ouverte entre Paris et la Fédération française de football. Et si cette fracture venait à s’amplifier, elle pourrait non seulement peser sur la saison du PSG, mais aussi ternir l’image de l’équipe de France à l’approche de la Coupe du monde. Une chose est certaine : l’affaire Dembélé ne fait que commencer, et elle risque de hanter longtemps les relations déjà fragiles entre club et sélection.