Un tremblement de terre vient de frapper le football brésilien lorsque le président de la Confédération brésilienne de football (CBF) Ednaldo Rodrigues a été officiellement démis de ses fonctions le plus puissant de cette organisation.
Le football brésilien traverse une crise. |
La décision, prise par la Cour de justice de Rio de Janeiro, a provoqué une onde de choc dans le monde du football du pays, notamment après que la fédération a annoncé la nomination de Carlo Ancelotti comme entraîneur-chef de l’équipe nationale.
Le jugement n’est pas susceptible d’appel.
Selon la décision du juge Gabriel Zefeiro du Tribunal de Rio de Janeiro, Ednaldo Rodrigues a été démis de ses fonctions pour de graves violations liées à la légalité lors de son retour au pouvoir. Ce jugement est exécutoire immédiatement et n’est pas susceptible d’appel.
“La Cour décide : Premièrement, de révoquer l’ensemble du Comité exécutif actuel de la CBF ; Deuxièmement, d’ordonner au vice-président Fernando José Sarney de convoquer l’élection d’un nouveau Comité exécutif, dans le respect des délais statutaires”, indique le jugement.
M. Fernando José Sarney assumera le rôle de directeur exécutif de la CBF à titre intérimaire jusqu’à la tenue de nouvelles élections, qui ne devraient pas avoir lieu avant la mi-juin. Durant cette période, M. Sarney sera responsable de la gestion globale des activités de la fédération conformément à l’article 7 des Statuts de l’Organisation.
Selon El Mundo Deportivo , le tribunal a conclu que le retour d’Ednaldo à la présidence précédente était illégal, sur la base de preuves irréfutables liées à l’état de santé d’Antonio Carlos Nunes – l’un des principaux signataires du document qui a ramené Ednaldo au pouvoir.
Le président de la Confédération de football (CBF), Ednaldo Rodrigues, a été officiellement démis de ses fonctions du poste le plus puissant de cette organisation. |
Selon les dossiers judiciaires, M. Nunes a été diagnostiqué avec une tumeur cérébrale maligne qui a gravement affecté sa cognition et sa capacité de prise de décision. Le tribunal a affirmé : « M. Nunes n’était pas en mesure de prendre des décisions par lui-même au moment de la signature du document. Tous ses actes étaient contrôlés par d’autres et ne découlaient pas de son libre arbitre. »
Avec ces conclusions, la Cour suprême a déclaré l’accord entre les parties – qui avait été approuvé auparavant – complètement invalide, pour cause d’incapacité civile et de suspicion de falsification de signature.
Interrogé sur la décision du tribunal, M. Ednaldo a semblé calme face à la situation. Dans une interview accordée à UOL Esporte, le président de la CBF a déclaré : « Je suis une personne résiliente face aux fausses accusations. Je me concentre uniquement sur mon travail, sans me laisser influencer par des choses négatives. »
Il a également exprimé sa confiance dans l’équipe juridique de CBF : « Sur le plan juridique, CBF dispose d’une équipe d’avocats expérimentés qui feront tout pour que justice soit rendue. »
C’est la deuxième fois depuis son entrée en fonction que M. Ednaldo est contraint de démissionner de son poste de président, mais cette fois-ci avec une décision qui serait irréversible.
L’avenir est incertain pour Ancelotti ?
Cet événement a eu lieu quelques jours seulement après que la CBF a officiellement annoncé la nomination de Carlo Ancelotti comme entraîneur-chef de l’équipe nationale brésilienne, rendant l’avenir du stratège italien incertain.
L’entraîneur Carlo Ancelotti vient d’être nommé capitaine de l’équipe nationale brésilienne. |
Plusieurs sources au sein de la CBF ont révélé que l’annonce d’Ancelotti a été faite assez hâtivement, peut-être comme une contre-mesure aux problèmes juridiques auxquels le président Ednaldo est confronté. Malgré cela, la fédération aurait préparé des mesures juridiques pour maintenir Ancelotti en place dans le cas où Ednaldo serait limogé – ce qui est désormais devenu une réalité.
Actuellement, les parties concernées surveillent toujours la situation et n’ont pas fait de déclaration officielle sur l’avenir de l’entraîneur Ancelotti. Cependant, selon le plan, le stratège italien devrait toujours diriger la Seleçao lors des deux prochains matchs pendant la trêve internationale de juin, contre l’Équateur (6 juin) et le Paraguay (11 juin).
Cette crise survient à un moment sensible pour le football brésilien. Après des échecs consécutifs lors de la Coupe du monde 2022 et de la Copa America 2023, les fans placent de grands espoirs dans le changement sous la direction d’Ancelotti, l’un des entraîneurs les plus titrés de l’histoire du football mondial.
Les troubles à la tête de la fédération pourraient affecter les préparatifs de la Coupe du monde 2026, un tournoi dans lequel le Brésil vise à regagner sa domination internationale après 24 ans d’attente.
Les experts affirment que les semaines à venir seront décisives pour l’avenir du football brésilien, alors que les factions au sein de la CBF commencent à faire campagne pour les prochaines élections. Les fans ne peuvent qu’espérer que ces changements n’affecteront pas les performances de Neymar et de ses coéquipiers sur le terrain.