Karim Benzema n’est plus à Madrid, mais son ombre plane toujours sur le vestiaire merengue. D’après des indiscrétions rapportées par certains journalistes proches de l’entourage du joueur, l’ancien capitaine du Real aurait récemment émis des réserves en privé sur le schéma actuel de Carlo Ancelotti – notamment le 4-3-3 rigide que l’Italien semble vouloir reconduire face au Barça.

Selon une source proche du joueur, Benzema aurait “mis en garde” contre l’utilisation d’un attaquant qu’il considère comme “surcoté et trop tendre mentalement pour un Clasico”, une pique voilée que certains interprètent comme visant un jeune joueur offensif récemment intégré dans le onze type. Bien que l’ancien numéro 9 n’ait jamais cité de nom publiquement, le message serait bien passé dans les couloirs du centre d’entraînement de Valdebebas.

Un système qui bride les individualités
La critique de Benzema ne s’arrête pas aux joueurs. Il s’agirait aussi d’un vrai désaccord tactique. Selon lui, le 4-3-3 actuel “dilue le talent offensif” et empêche certains joueurs de s’exprimer pleinement. Rodrygo, Brahim Díaz, voire même Jude Bellingham lorsqu’il évolue trop haut, semblent moins tranchants depuis quelques semaines. Les appels croisés manquent, les décrochages ne sont plus coordonnés, et le jeu penche dangereusement vers la monotonie, une anomalie rare sous l’ère Ancelotti.

L’ancien Ballon d’Or pense que Madrid a besoin de flexibilité, d’un système hybride, entre un 4-4-2 losange fluide ou un 4-2-3-1 asymétrique, capable de mieux exploiter les qualités de Bellingham, Vinícius et Rodrygo tout en maintenant un équilibre défensif. “Le Real n’a pas besoin de rigueur figée, mais de génie libéré”, aurait-il confié à un proche.
Un Clasico sous tension
Le Clasico à venir est donc bien plus qu’un simple choc entre deux rivaux. C’est aussi un test de loyauté dans le vestiaire, où les tensions larvées risquent de s’exacerber si Ancelotti persiste avec ses choix jugés frileux. Benzema, même à des milliers de kilomètres, continue d’influencer les débats, incarnant toujours cette voix exigeante, entre lucidité tactique et sens du prestige.
Si le coach italien choisit de maintenir un système où certains cadres brillent par leur absence d’impact, la tempête pourrait ne pas attendre le coup de sifflet final. Le Real joue gros. Et cette fois, les échos du passé pourraient bien faire plus de bruit que les chants du présent.