Avec seulement trois séances d’entraînement à Miami avant son premier match de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, le Real Madrid abordait le match contre Al Hilal avec une défense disparate, manquant de cohésion et d’organisation. L’arrivée de deux nouvelles recrues, Huijsen, et surtout Trent Alexander-Arnold – qui faisait ses débuts avec les Merengues – n’a pas permis à l’entraîneur Xabi Alonso de recoller les morceaux d’une défense encore en difficulté.

Alexander-Arnold a été déployé avec souplesse par l’entraîneur Alonso entre deux postes : arrière droit et défenseur central droit, dans le cadre d’une expérience tactique alternant entre trois et quatre défenseurs. Cet ajustement a contraint la star anglaise à changer constamment de position, ce qui a entraîné un manque de stabilité défensive. Sans surprise, le flanc droit du Real Madrid s’est avéré être une faiblesse fatale, une position qu’Al Hilal a exploitée avec brio, concentrant 48 % de ses passes sur ce flanc.

La coordination entre Alexander-Arnold et Rodrygo était floue, totalement impuissante face aux percées rapides et astucieuses de Salem Al Dawsari et Renan Lodi. Les longues passes, caractéristiques d’Alexander-Arnold, se sont également révélées inefficaces, la plupart manquant de précision. Après 65 minutes de pression, le défenseur anglais a quitté le terrain pour laisser sa place à Lucas Vazquez, confirmant ainsi qu’il avait besoin de plus de temps pour s’intégrer.
L’entraîneur Xabi Alonso, quant à lui, entame sa quête pour façonner le Real Madrid à sa manière. Le stratège espagnol a affiché son ambition de renouveler le style de jeu en ajustant la structure de l’équipe et en augmentant la capacité de pressing. Cependant, l’efficacité réelle reste incertaine, Al Hilal ayant facilement neutralisé la pression haute et contraint le gardien Courtois à effectuer de nombreux arrêts dès la première période.
Les problèmes persistants depuis l’époque d’Ancelotti ne sont pas totalement résolus. Le 4-3-3 manquait de cohérence, avec des joueurs clés comme Bellingham et Vinicius sous-performants, tandis que la défense restait une faiblesse majeure. Bien qu’Alonso ait procédé à quelques ajustements en seconde période, remplaçant notamment Asensio par Guler – et manquant de peu de marquer sur une frappe qui a heurté la barre transversale –, le Real Madrid peinait encore à appliquer la philosophie de son nouvel entraîneur.
La Coupe du Monde des Clubs de la FIFA ne fait que commencer, mais les défis auxquels Alonso est confronté sont déjà clairs. Il a besoin de plus de temps – et de patience de la part des supporters – pour affirmer sa stratégie et remettre les Blancos à leur juste place.