Le mercato estival, censé être un terrain de négociation et de stratégie sportive, semble une fois de plus se transformer en un véritable champ de bataille politique et financier. Et cette fois-ci, c’est l’Italie qui tremble : selon des sources concordantes relayées par La Gazzetta dello Sport, la Juventus aurait trouvé un accord avec Nottingham Forest pour Douglas Luiz, mais derrière les chiffres, une thèse bien plus sombre commence à circuler. Certains observateurs soupçonnent en effet un « pacte secret » entre les deux clubs, destiné à libérer artificiellement de la marge financière pour foncer sur Randal Kolo Muani, l’attaquant français mis au ban par le PSG.

Ce scénario, digne d’un film de mafia footballistique, aurait de quoi bouleverser l’équilibre du mercato. D’après les indiscrétions, Nottingham Forest aurait accepté de surpayer Douglas Luiz dans le cadre d’un prêt avec obligation d’achat, avec des bonus gonflés artificiellement, permettant ainsi à la Juventus d’éviter une perte comptable et surtout de dégager une trésorerie immédiate. Dans le même temps, la Vieille Dame pourrait se tourner vers Paris avec une enveloppe plus solide pour convaincre les dirigeants franciliens de lâcher Kolo Muani, estimé à plus de 40 millions d’euros.
À Paris, la réaction ne s’est pas fait attendre. Selon plusieurs journalistes proches du club, la direction du PSG se sent flouée, considérant que la Juventus et Nottingham Forest ont « truqué le marché » afin de forcer leur main. Un cadre interne, cité anonymement par Le Parisien, aurait même lâché : « Si c’est avéré, nous irons au tribunal. Le PSG n’acceptera jamais de se faire ridiculiser sur la scène européenne. » Des propos qui traduisent un climat électrique, alors que Nasser Al-Khelaïfi refuse catégoriquement de brader un joueur recruté à prix d’or et censé incarner l’avenir du projet parisien.

Mais la vraie bombe est ailleurs. Toujours selon des rumeurs relayées en Italie, Kolo Muani lui-même n’aurait pas attendu l’issue des négociations. L’international français aurait déjà rencontré, en catimini, des représentants de la Juventus à Turin au début du mois d’août, profitant d’un déplacement personnel en Italie. Ces discussions secrètes porteraient non seulement sur les termes financiers de son contrat, mais aussi sur son rôle central dans l’attaque bianconera, aux côtés de Federico Chiesa. Une information explosive, démentie du bout des lèvres par l’entourage du joueur, mais qui laisse planer un doute pesant sur son réel attachement au PSG.
À Nottingham Forest, l’affaire n’est pas moins sulfureuse. Le club anglais, qui lutte pour se stabiliser en Premier League, est accusé d’avoir accepté de se transformer en simple « relais financier » dans un montage qui ne profiterait qu’à la Juventus. Les supporters des Reds, sur les réseaux sociaux, ont déjà exprimé leur colère, reprochant à la direction de « vendre l’âme du club » pour une opération qui pourrait s’avérer risquée, notamment si Douglas Luiz ne s’impose pas en Angleterre.
En Italie, la presse se déchaîne. Les titres parlent de « mercato truqué », de « deals parallèles », certains allant même jusqu’à comparer l’opération à un « système triangulaire » rappelant les heures sombres du Calciopoli. Une comparaison sans doute excessive, mais révélatrice de l’ampleur de la suspicion qui entoure cette affaire.
Au final, une question reste en suspens : jusqu’où le PSG est-il prêt à aller pour empêcher le départ de Kolo Muani dans ces conditions ? Si le club parisien décide d’entamer une action légale, cette affaire pourrait devenir l’un des scandales les plus marquants du mercato 2025, avec des conséquences dépassant largement le simple cadre sportif. Une chose est sûre : dans ce jeu de dupes où les intérêts financiers écrasent la logique sportive, Kolo Muani se retrouve une nouvelle fois au centre d’un ouragan médiatique, et l’avenir de sa carrière semble désormais suspendu aux manœuvres en coulisses entre Paris, Turin et Nottingham.