L’Inter Milan croyait tenir sa première recrue défensive majeure de l’été. Depuis plusieurs semaines, le nom de Lucas Beraldo circulait avec insistance dans les couloirs du club lombard. Âgé de seulement 21 ans, le défenseur brésilien, arrivé au Paris Saint-Germain comme un joyau sud-américain promis à un avenir doré, semblait pourtant sur le départ. Entre blessures à répétition, pertes de concentration coûteuses et une confiance vacillante de Luis Enrique, Beraldo était progressivement devenu un joueur de rotation, loin de son statut espéré à son arrivée.

C’est dans ce contexte que l’Inter Milan a décidé de passer à l’action. Une offre de 30 millions d’euros a été déposée sur la table du PSG, assortie de bonus jugés raisonnables. Dans les bureaux de Giuseppe Meazza, on parlait même déjà de son intégration rapide au sein de la charnière aux côtés d’Alessandro Bastoni. Bref, tout semblait réuni pour une transaction rapide… jusqu’à ce que Nasser Al Khelaïfi brise le scénario.

“Lucas Beraldo ne quittera pas le club. Il fait partie de notre projet à long terme.”
Cette phrase, lâchée par le président parisien, a eu l’effet d’une bombe. Non seulement elle a surpris les dirigeants de l’Inter, persuadés d’avoir affaire à un joueur sur la liste des indésirables, mais elle a aussi interloqué plusieurs observateurs français. Car tout, dans les derniers mois, laissait penser que Paris voulait tourner la page.

Les rumeurs se sont alors multipliées. Selon certaines sources proches du dossier, ce refus catégorique ne serait pas motivé par un soudain regain de confiance envers Beraldo, mais par un calcul stratégique. L’hypothèse la plus insistante ? Le PSG chercherait à conserver le jeune Brésilien comme monnaie d’échange dans un futur deal XXL, possiblement avec un club anglais ou espagnol, pour faire venir un défenseur central de rang mondial. D’autres vont plus loin : garder Beraldo pourrait être un signe que l’un des cadres, comme Marquinhos ou Danilo Pereira, serait sur le point de quitter le navire.
En interne, certains cadres du vestiaire auraient été surpris par la tournure des événements. Un joueur proche de Beraldo aurait confié, sous couvert d’anonymat : « Il se préparait déjà à partir, il avait même commencé à chercher un logement à Milan… et puis, du jour au lendemain, tout est tombé à l’eau. » Ce genre de retournement de situation alimente l’idée que quelque chose de plus grand se prépare en coulisses.
Du côté de l’Inter Milan, la déception est réelle. Simone Inzaghi, qui voyait en Beraldo un profil jeune, technique et complémentaire à sa défense, va devoir revoir ses plans. Le club italien garde néanmoins un œil sur d’autres cibles comme Giorgio Scalvini (Atalanta) et Sven Botman (Newcastle), même si les prix évoqués pour ces joueurs pourraient dépasser largement le budget initialement prévu.
À Paris, ce choix de retenir Beraldo pourrait s’avérer risqué. Le joueur, conscient de son statut fragile, devra prouver sur le terrain qu’il mérite la confiance renouvelée du club. Un départ en fin de mercato reste toutefois possible, notamment si une offre jugée stratégique arrive sur le bureau de Nasser dans les derniers jours d’août.
En attendant, le feuilleton Beraldo continue d’agiter les réseaux sociaux. Les supporters parisiens sont divisés : certains estiment que le PSG a eu raison de protéger un jeune talent encore perfectible, d’autres y voient une décision incohérente qui pourrait coûter cher sportivement. Une chose est sûre : à moins de trois semaines de la fermeture du marché, chaque mouvement du PSG sera scruté à la loupe… et l’ombre de Beraldo plane désormais sur toutes les discussions liées à la défense parisienne.