Alors que l’affaire judiciaire impliquant Achraf Hakimi fait l’effet d’un coup de tonnerre au cœur de l’été, le Paris Saint-Germain accélère ses manœuvres en coulisses pour sécuriser un remplaçant de poids dans le couloir droit. Et c’est un nom prestigieux qui est ressorti tout en haut de la liste : Benjamin Pavard, champion du monde 2018 et actuel pilier défensif de l’Inter Milan.

Le choix semble logique. Polyvalent, expérimenté, formé en France, capable d’évoluer en défense centrale ou sur le flanc droit, Pavard coche toutes les cases du joueur fiable sur et hors du terrain — un profil précieux, surtout dans une période aussi instable médiatiquement que sportivement.

Mais alors que le PSG pensait pouvoir négocier rapidement, l’Inter Milan a immédiatement abattu une carte inattendue : un prix de 65 millions d’euros pour laisser filer leur défenseur français. Un montant qui a provoqué un véritable choc dans les couloirs du Camp des Loges.

« Nous savions que Pavard n’était pas bon marché, mais 65 millions ? C’est clairement une tentative de découragement, » aurait soufflé un cadre du PSG selon des sources proches du dossier.
En Italie, la position de l’Inter est claire : Pavard n’est pas sur le marché, à moins d’une offre dite « irrésistible ». Le joueur, auteur d’une saison impressionnante en Serie A, est vu comme un élément-clé dans le projet de Simone Inzaghi. Et les dirigeants nerazzurri n’ont aucun intérêt sportif ni financier à s’en séparer… sauf si le PSG sort le chéquier.
Interrogé après un match amical à Turin, Pavard est resté de marbre face aux rumeurs de transfert :
« Je suis concentré sur ma saison avec l’Inter. Ce qui se dit ailleurs ne m’intéresse pas. »
Un discours diplomatique… mais qui ne suffit pas à calmer l’agitation.
Selon plusieurs journalistes italiens, l’idée d’un retour en France — et d’un rôle majeur au sein d’un géant européen comme le PSG — ne laisserait pas Pavard indifférent. La perspective de rejouer en Ligue 1, de se rapprocher de l’équipe de France, et surtout de viser un nouveau sacre en Ligue des Champions, pourrait peser lourd dans sa décision.
Du côté du PSG, la situation est complexe. D’un côté, le besoin sportif est urgent : Hakimi étant mis à l’écart, voire potentiellement suspendu, un vide béant s’ouvre dans le couloir droit. D’un autre, le club ne veut pas céder à une surenchère financière alors qu’il vient à peine de rééquilibrer ses comptes après plusieurs saisons de dépenses excessives.
Luis Campos, le conseiller football de Nasser Al-Khelaïfi, explore déjà des alternatives plus accessibles sur le marché, mais Pavard reste la priorité absolue. Les discussions vont se poursuivre dans les jours à venir, avec l’espoir qu’un compromis soit trouvé – notamment si le joueur lui-même pousse en interne pour rejoindre Paris.
En attendant, les supporters parisiens retiennent leur souffle. Ce dossier, aussi brûlant qu’imprévu, pourrait bien conditionner la stabilité défensive du PSG pour toute la saison à venir.
Une chose est sûre : après la tempête Hakimi, le calme est loin d’être revenu au Parc des Princes.