Le Real Madrid vient de frapper un grand coup sur le marché des transferts, mais c’est peut-être la réaction du PSG qui en dit le plus long sur la tension qui couve entre les deux géants européens. Selon plusieurs sources concordantes en Espagne, le président Florentino Pérez a validé le principe d’un “sacrifice” d’Eduardo Camavinga pour financer l’arrivée du milieu offensif considéré par le club madrilène comme le meilleur meneur de jeu du monde actuellement.
Le Real Madrid, qui a déjà renforcé sa ligne d’attaque avec Endrick et gère la transition post-Modric, cherche désormais un nouveau patron au milieu, un profil créatif, jeune, explosif et capable de porter le jeu offensif du club pendant la prochaine décennie. “C’est le numéro 10 du futur”, aurait déclaré Pérez en privé, convaincu que ce joueur est l’héritier naturel de Zidane.
Pour boucler cette opération XXL, estimée à environ 100 millions d’euros, les Merengue seraient prêts à se séparer d’un élément majeur de leur effectif : Eduardo Camavinga, 21 ans, l’un des symboles de la jeunesse dorée madrilène. Même s’il reste apprécié par l’encadrement, son profil est jugé moins prioritaire au regard des nouveaux équilibres tactiques envisagés par Carlo Ancelotti pour la saison prochaine.
Cette annonce a fait l’effet d’une bombe dans le vestiaire madrilène. Sacrifier Camavinga, qui incarne l’exigence, la discipline et le futur du club, montre à quel point le Real est déterminé à s’offrir une nouvelle pièce maîtresse au milieu. Pourtant, ce n’est pas cette décision qui fait le plus parler aujourd’hui.
Ce qui suscite le plus d’interrogations, c’est la réaction du Paris Saint-Germain, discret mais potentiellement concerné par ce dossier. En effet, le “numéro 10 du futur” que cible Madrid serait nul autre que Warren Zaïre-Emery, le prodige de 18 ans formé à Paris, récemment devenu incontournable en sélection française et déjà titulaire indiscutable au PSG.
Face à cette offensive spectaculaire, on s’attendait à une position ferme du club parisien, voire à une déclaration publique pour fermer la porte à toute discussion. Mais non : ni Luis Campos, ni Nasser al-Khelaïfi n’ont réagi publiquement. Pas un mot, pas une ligne, pas un communiqué. Et ce silence, selon certains observateurs, est aussi assourdissant qu’inquiétant.
Des sources proches du club affirment qu’une fracture existe en interne autour de l’avenir de Zaïre-Emery. Certains dirigeants souhaiteraient en faire un symbole absolu de l’identité parisienne, tandis que d’autres, plus pragmatiques, n’écarteraient pas un transfert si une offre dépassant les 100M€ arrivait. Le joueur lui-même resterait attaché à Paris, mais le flou ambiant l’inquiéterait en privé.
Le Real Madrid, de son côté, attend. La vente de Camavinga est déjà en discussions avancées avec un club de Premier League (probablement Arsenal ou Liverpool), et les fonds pourraient être réinjectés immédiatement dans une offensive finale pour convaincre le PSG.
Pour les supporters parisiens, cette affaire réveille un traumatisme : celui de voir partir un joyau du centre de formation, comme ce fut le cas avec Kingsley Coman ou Moussa Diaby. Mais cette fois, la blessure serait plus profonde encore, car Zaïre-Emery est considéré comme le futur capitaine, le nouveau visage du Paris Saint-Germain “post-Qatar”.
L’été est encore long, mais les signaux sont clairs : le Real Madrid est prêt à tout, même à se séparer de Camavinga, pour construire une équipe qui dominerait l’Europe jusqu’en 2030. Et le PSG, silencieux mais vulnérable, pourrait bien se retrouver à nouveau au bord d’un départ qu’il n’aura pas vu venir… ou qu’il n’aura pas osé empêcher.