Après seulement trois matchs à la tête du Real Madrid, le talentueux ancien milieu de terrain a laissé sa marque. Ce n’est plus l’équipe de Carlo Ancelotti. Finies les premières mi-temps somnolentes, finies les poussées en fin de seconde période. Le Real Madrid d’Alonso entre en jeu comme une flèche chargée, jouant à grande vitesse, pressant fort et cherchant à achever ses adversaires rapidement.

La différence est flagrante, mais est-elle efficace ? Ce Real Madrid est-il meilleur que celui d’Ancelotti ? Seul le temps – et les trophées – le diront.
En football, bien jouer ne garantit pas la victoire. Et dans un club comme le Real Madrid, où la gloire est un devoir, seuls les trophées peuvent prouver la justesse d’une philosophie.
Mais à en juger par le ressenti, le Real Madrid de Xabi Alonso souffle un vent de jeunesse. Lors de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025™, le matin du 27 juin, face à Salzbourg, au lieu d’entamer le match prudemment, les Blancos ont désormais pris l’initiative de pousser haut, pressant fort et repoussant la défense au milieu du terrain – une approche aux antipodes de l’approche calme et conservatrice d’Ancelotti. Ils n’attendent plus, mais attaquent activement, imposent et décident du sort du match dès les 45 premières minutes.

Le dernier match en a été la preuve vivante. Le Real Madrid s’est imposé en première période. Thibaut Courtois était presque spectateur. Vinicius Jr. a retrouvé son meilleur niveau : agile, vif et efficace.
L’ouverture du score de Vinicius, sur une passe décisive de Bellingham, a parfaitement illustré ce nouveau style de jeu : vitesse, coordination et utilisation des espaces. Vinicius a ensuite offert une talonnade brillante à Valverde, doublant la mise – un moment d’art qui rappelait Guti-Benzema et qui a laissé le public bouche bée.
Gonzalo – un nom peu connu – a été la surprise. Malgré l’entrée en jeu de Rodrygo, Alonso a conservé Gonzalo pendant les 90 minutes, affirmant tacitement que l’équipe avait besoin d’un véritable attaquant offensif.
Et Gonzalo n’a pas déçu. Il a scellé une victoire 3-0 et confirmé sa place dans la course à la conquête de cette Coupe du Monde des Clubs.
Cependant, ne soyons pas trop optimistes. Des adversaires plus coriaces nous attendent. Et le prochain match – où le Real affrontera un adversaire avec Vlahovic, un nom autrefois pressenti pour son futur attaquant – sera le véritable test de la philosophie de Xabi Alonso. Gonzalo apparaît comme une option viable, mais il est encore trop tôt pour le comparer à des attaquants de classe mondiale.
Comme toute nouveauté, le Real Madrid d’Alonso devra être mis à l’épreuve par le temps, les grands matchs et, au final, par les titres.
Cependant, ces débuts sont prometteurs. Non seulement grâce aux résultats, mais aussi grâce à un nouvel esprit, une nouvelle vitesse et une volonté de se renouveler – deux qualités essentielles pour toute grande équipe qui ne veut pas retomber dans le même cycle.
Ancelotti a réussi, c’est indéniable. Mais l’ère Xabi Alonso a peut-être commencé – une ère où Madrid non seulement joue magnifiquement, mais ose dominer dès la première seconde.