Alvaro Carreras : la fracture avant le retour ?

Le mercato d’été s’annonce déjà explosif du côté de Madrid, et ce n’est pas uniquement à cause des signatures clinquantes ou des rumeurs autour de Kylian Mbappé. Dans l’ombre du tumulte médiatique, une histoire plus personnelle, plus émotive, est en train de se jouer : celle d’Alvaro Carreras, le latéral gauche formé à la Castilla, aujourd’hui retenu contre son gré à Benfica.

La promesse d’un retour glorieux à la maison blanche semblait à portée de main. L’accord de transfert entre le Real Madrid et Benfica avait été conclu depuis plusieurs semaines, selon nos informations. Le plan était clair : Carreras devait rejoindre les Merengues juste avant le début de la Coupe du Monde des Clubs, afin de renforcer la rotation défensive de Xabi Alonso, notamment à gauche où Ferland Mendy montre des signes d’usure.

Mais un événement inattendu a tout fait basculer.

Benfica freine, Carreras explose

Au dernier moment, Benfica aurait décidé de bloquer le départ du joueur. Motif officiel : ne pas affaiblir l’effectif durant la compétition. Motif officieux ? Plusieurs sources internes évoquent une divergence de dernière minute entre Carreras et son coach Bruno Lage, qui aurait mal digéré certaines déclarations du joueur en interne sur « son rêve de Madrid ».

Une scène tendue aurait même éclaté à l’entraînement, où Carreras aurait quitté la séance prématurément après une altercation verbale avec un membre du staff. Le joueur, selon une source proche du vestiaire, aurait lâché cette phrase qui résonne fort :

« Ce club m’utilise comme un pion, alors que j’ai donné ma parole à Madrid. »

Le divorce semble acté. Pire encore, après avoir reçu un carton jaune évitable lors du dernier match de groupe, Carreras sera suspendu contre le Bayern Munich – match décisif pour la survie de Benfica dans la compétition.

Le Real observe… et temporise

De son côté, Xabi Alonso suit de près la situation. Le technicien espagnol aurait déjà parlé avec Carreras en privé pour lui garantir que la porte du Real lui est toujours ouverte. Mais il aurait aussi averti que le comportement du joueur ne devra pas « entacher la culture de rigueur du club ».

Florentino Pérez, lui, reste prudent. Bien que Carreras soit un produit de la maison, la direction madrilène hésite à s’engager définitivement avant la fin de la Coupe du Monde des Clubs. Si la situation dégénère davantage à Benfica, un retour anticipé pourrait être reconsidéré… ou annulé.

Un message fort envoyé au vestiaire ?

Cette affaire dépasse le simple cas Carreras. Elle interroge sur la posture du Real Madrid face aux jeunes joueurs formés au club qui rêvent de revenir mais ne trouvent pas toujours un accueil favorable. Elle questionne aussi la capacité des clubs comme Benfica à gérer l’ambition de leurs talents tout en protégeant leurs propres objectifs sportifs.

Carreras pourrait devenir un symbole : celui d’un enfant de Madrid prêt à tout pour revenir… mais stoppé net par des considérations politiques et contractuelles. Le compte à rebours est lancé. Reste à savoir si le Real Madrid tendra la main au bon moment, ou si ce rêve de retour se transformera en cauchemar.