En 2003, le Real Madrid était tiraillé entre deux noms : Ronaldinho et David Beckham. L’un était un génie du football à la technique admirée dans le monde entier. L’autre était une icône de la mode, un gentleman anglais capable de « vendre des maillots » au monde entier. Et le Real a choisi Beckham.

La décision ne relevait pas uniquement du football : c’était une question de commerce, d’image, de positionnement mondial. Ronaldinho, dont l’apparence n’était pas à la hauteur des « standards d’une superstar », a été écarté des négociations. Résultat ? Il est devenu une grande icône à Barcelone, aidant ses rivaux à retrouver leurs heures de gloire. Le Real avait Beckham, qui vendait des maillots à tout va. Mais sur le terrain, c’est Ronaldinho qui a fait la différence.
Vingt ans plus tard, l’histoire semble se répéter, cette fois avec un nom moins célèbre que les deux stars précédentes, mais au potentiel immense : Angelo Stiller.
Le milieu de terrain de 23 ans originaire de Stuttgart est lié au Real Madrid. Ce n’est pas un « Galáctico » au sens traditionnel du terme. Ce n’est pas le genre de joueur dont l’apparence fait fondre Instagram. Mais sur le terrain, Stiller est le type de joueur que tout entraîneur recherche : intelligent, calme, précis dans ses passes et, surtout, extrêmement doué pour contrôler le milieu de terrain.
La question est : le Real choisira-t-il le football ou continuera-t-il de miser sur la marque ?
Cette question ne concerne pas uniquement Florentino Pérez. C’est un test pour la politique sportive des Blancos dans l’ère post-Modric et post-Kroos. Alors que l’ère des anciennes icônes touche à sa fin, le Real a besoin d’une nouvelle génération dotée d’une profondeur tactique – et pas seulement de joueurs avec des millions d’abonnés.
Angelo Stiller n’a pas un « visage de magazine ». Mais il a le cerveau d’un meneur de jeu moderne. Et si le Real Madrid a laissé passer Ronaldinho pour Beckham à cause de son physique, laissera-t-il filer un autre Stiller, simplement parce qu’il n’est « pas assez voyant » ?
Qu’a appris Florentino Pérez après 21 ans ? La réponse sera bientôt révélée, non pas sur des affiches, mais sur le terrain du Bernabéu.