Mbappé a quitté le PSG. Pas pour l’argent. Pas seulement pour la gloire. Mais pour la conviction qu’à Madrid, où la Ligue des champions est une tradition, il deviendrait une légende. Mais il y a des blagues du destin que seul le football peut écrire. Le PSG – sans Mbappé – a remporté la Ligue des champions pour la première fois. Et son Real Madrid ? Arrêtez.

Zlatan n’avait pas besoin d’un micro pour que tout le monde l’entende. Il parlait doucement, mais tout le monde ressentait la douleur. « Il a quitté Paris parce qu’il pensait que la Ligue des champions résidait à Madrid… Mais on aurait dit que le tournoi attendait son départ avant de décider de venir à Paris. » Une phrase, deux coups de couteau.

Pour Zlatan, il y a des joueurs nés pour gagner. Il y a aussi des joueurs qui se croient destinés, mais qui se révèlent être des spectateurs involontaires de la gloire des autres. « Quatre ans d’essais à Paris, rien. Puis le départ. Et Paris a gagné. Parfois, certains joueurs malchanceux se tiennent la main… l’emportent partout avec eux. »
Mbappé a un jour voulu échapper à l’ombre de Messi. Mais comme Zlatan le conclut froidement : « L’ombre est plus longue qu’on ne le pense. Maintenant, elle s’étend jusqu’à Madrid.»
Il quitta Paris pour échapper à l’ombre de quelqu’un d’autre, mais avant que la lumière ne brille sur lui, la scène était close. Il est peut-être une star, mais la Ligue des champions n’est pas forcément son destin. Zlatan ne dit pas grand-chose, n’avait pas besoin d’applaudissements. Il se contenta de regarder – et de laisser le monde comprendre.
« Tu peux quitter le club. Mais tu ne peux pas te quitter toi-même.»
Et lorsque Zlatan eut terminé son récit, personne n’osa rien ajouter.