Florentino Pérez, considéré pendant des années comme l’architecte du Real Madrid des Galactiques, traverse aujourd’hui l’une des périodes les plus controversées de sa présidence. Sa politique de transferts, autrefois visionnaire, est désormais accusée d’avoir provoqué la chute vertigineuse du club. Et cette saison 2024/25 n’a fait que confirmer les pires craintes des supporters.
Le Real Madrid, qui s’était habitué aux sommets européens, a essuyé des humiliations successives face au FC Barcelone, avec trois défaites cuisantes en autant de Clásicos. Et pendant que le Barça renaît sous les ordres d’Hansi Flick, le Real s’enfonce dans une spirale d’erreurs sportives et institutionnelles.
Tout a commencé par le départ mal géré de cadres historiques comme Luka ModriÄ ou Toni Kroos, sans succession crédible. À leur place ? Des recrues payées à prix d’or, mais au rendement douteux. Pire encore, des millions ont été dépensés pour des profils incompatibles ou dépassés physiquement. Dans les tribunes comme dans le vestiaire, la grogne monte : « On a sacrifié l’identité du Real pour des paillettes », aurait confié un ancien joueur au journal Marca.
En parallèle, le FC Barcelone reconstruit patiemment autour d’un noyau de jeunes talents formés au club. Lamine Yamal, Gavi, Cubarsí et Fermín brillent, tandis que Flick redonne de l’ordre et de la cohérence à une équipe autrefois à la dérive. Le contraste est saisissant. Barcelone joue avec envie, ambition et discipline. Madrid, lui, donne l’image d’un groupe démotivé, désorganisé, incapable de faire face à l’adversité.
Les Clásicos ont tourné à la démonstration catalane, avec une possession écrasante, des buts spectaculaires… et un Real dépassé, impuissant. Les supporters madrilènes réclament des comptes. Florentino Pérez, habituellement intouchable, commence à être visé : ses choix sont remis en question, sa vision contestée.
Alors que Barcelone rêve à nouveau de gloire européenne, le Real doit faire face à une réalité brutale : sans changement radical, la chute pourrait devenir irrémédiable.
