Dans le monde souvent impitoyable du football de haut niveau, où les égos se mesurent à coups de statistiques et de records, il est rare de voir un geste de respect aussi fort, aussi désarmant, que celui d’Erling Haaland envers Kevin De Bruyne.

Samedi dernier, après une performance collective impressionnante de Manchester City, Haaland a surpris tout le vestiaire — et sans le savoir, des millions de supporters — en déclarant d’un ton calme mais plein d’émotion : « Il n’y a qu’un seul Kevin. » Une phrase simple, mais puissante, qui en dit long sur la hiérarchie émotionnelle et humaine dans l’effectif des Sky Blues.

Car si Haaland est aujourd’hui l’un des joueurs les plus redoutés et adulés de la planète, il n’oublie pas que derrière chacun de ses buts, il y a souvent une passe magique, une vision du jeu unique : celle de Kevin De Bruyne. Le Belge, revenu récemment d’une longue blessure, n’a rien perdu de sa vista ni de son influence sur le jeu mancunien.

Selon plusieurs témoins présents dans le vestiaire, l’atmosphère est devenue soudainement silencieuse, presque solennelle, lorsque Haaland a prononcé ces mots. De Bruyne, visiblement touché, aurait simplement souri, les yeux humides, tandis que Pep Guardiola hochait la tête, manifestement fier de voir ses leaders s’élever l’un l’autre au lieu de se concurrencer.
Ce moment rare a rappelé à tous que le succès d’un collectif ne repose pas uniquement sur le talent brut ou les chiffres, mais sur la capacité des individualités à se reconnaître, à se respecter, à s’élever ensemble. Dans un football moderne parfois trop cynique, cette scène a offert une parenthèse sincère, presque fraternelle.
Et à une époque où les rivalités internes font souvent les gros titres, voir une star mondiale comme Haaland affirmer publiquement la grandeur d’un coéquipier est non seulement rafraîchissant, mais profondément inspirant.
Alors oui, il y a beaucoup de joueurs talentueux à Manchester City. Mais comme l’a si bien dit Haaland : « Il n’y a qu’un seul Kevin. » Et c’est peut-être cette reconnaissance mutuelle qui fera la différence dans la course aux titres cette saison.