Le débat autour du Ballon d’Or 2025 a pris une tournure inattendue et explosive. Alors que France Football s’apprête à couronner, une fois encore, Ousmane Dembélé, considéré comme l’un des grands artisans de la domination du PSG, une voix venue du passé s’est élevée pour contester le verdict. Cette voix, c’est celle de Lilian Thuram — champion du monde 1998, légende respectée du football français, et père de Marcus et Khéphren Thuram. Mais cette fois, ce n’est pas son franc-parler qui fascine, c’est la tempête qu’il vient de déclencher.

Dans une interview accordée à un média sportif italien, Thuram a littéralement lâché une bombe : selon lui, “France Football a perdu son âme” et “le PSG a trop d’influence sur les votes et les narratifs médiatiques”. L’ancien défenseur n’a pas mâché ses mots, évoquant une “connivence malsaine entre le club parisien et le prestige du Ballon d’Or”. Ses propos ont immédiatement enflammé les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont applaudi son courage… mais d’autres y ont vu une jalousie à peine voilée envers la génération actuelle.

Thuram n’en est pas resté là. Il a détaillé ce qu’il considère comme des “failles structurelles” dans le jeu du PSG : une équipe “trop dépendante des individualités”, “souvent sauvée par les décisions arbitrales” et “protégée par un système qui favorise ses stars pour des raisons commerciales”. Un tir à balles réelles contre le club de la capitale, et indirectement contre Dembélé, principal visage de cette domination.

Mais c’est la réponse du joueur parisien qui a tout fait basculer. Dembélé, habituellement discret et peu enclin à la polémique, a publié un message énigmatique sur X (anciennement Twitter), composé de seulement 12 mots :
“Certains parlent de football, d’autres parlent de moi. La différence est là.”
Douze mots. Douze balles symboliques. Et un silence assourdissant du côté des Thuram. Les réactions ne se sont pas fait attendre : la moitié de la France footballeuse a éclaté de rire, l’autre moitié a crié au manque de respect. Mais ce qui devait être un simple échange d’opinions s’est transformé en une véritable guerre d’influence.
Les fans du PSG ont immédiatement pris la défense de Dembélé, arguant que “les faits parlent d’eux-mêmes” : meilleur passeur de Ligue 1, homme décisif dans chaque grand match, et surtout moteur d’une équipe qui a conquis l’Europe sous les ordres de Luis Enrique. À leurs yeux, le Ballon d’Or 2025 n’est qu’une conséquence logique. En revanche, les partisans de Thuram dénoncent une “culture du marketing” où la performance sportive s’efface derrière les intérêts d’un club devenu machine à image.
Entre admiration et exaspération, le débat a dépassé le cadre du football. Les médias étrangers s’en sont mêlés, certains titrant que “la France s’entre-déchire pour un trophée devenu politique”. Et tandis que Dembélé continue d’afficher un calme olympien, le clan Thuram, lui, semble s’être enfermé dans un mutisme prudent. Marcus Thuram, interrogé après le match de l’Inter, s’est contenté d’un sourire nerveux : “Je n’ai rien à dire, tout le monde a le droit d’avoir son opinion.”
Mais en réalité, cette polémique révèle bien plus qu’un désaccord générationnel. Elle met en lumière une fracture dans la perception même du football français : entre ceux qui croient encore au mérite pur, et ceux qui admettent que le jeu moderne est avant tout une affaire d’influence et de pouvoir médiatique.
Et au cœur de cette tempête, Dembélé, longtemps sous-estimé, semble savourer une revanche à sa manière : silencieuse, mordante, et cruellement efficace. Peut-être que, finalement, les mots de Lilian Thuram auront eu l’effet inverse de celui qu’il espérait. Car en voulant dénoncer une “comédie”, il aura, sans le savoir, offert à Dembélé le rôle principal.