Le Paris Saint-Germain respire enfin. Après plusieurs semaines étouffées par les blessures et les inquiétudes, le club de la capitale s’apprête à retrouver deux visages que les supporters attendaient impatiemment : Khvicha Kvaratskhelia et Désiré Doué. Le retour de ces deux dynamiteurs arrive comme une bouffée d’air frais avant la reprise de la Ligue 1 face à Strasbourg, ce vendredi soir. Luis Enrique, souvent contraint de bricoler une équipe décimée, peut enfin entrevoir un semblant de stabilité. Mais derrière cette bonne nouvelle, les tensions internes et les doutes persistent.

Les images de Kvaratskhelia à l’entraînement, souriant, balle au pied, ont fait le tour des réseaux sociaux parisiens. Le Géorgien, véritable arme fatale sur le côté gauche, manquait cruellement à l’animation offensive du PSG. Sa capacité à éliminer, à provoquer et à créer le déséquilibre est unique, et le duo qu’il forme avec Doué commence déjà à susciter une attente démesurée. Le jeune Français, quant à lui, n’a cessé de montrer son tempérament et son envie de bousculer la hiérarchie depuis son arrivée. Son retour coïncide avec une période où Paris a besoin de fraîcheur, d’énergie et surtout d’un peu de magie au milieu du chaos.

Cependant, tout n’est pas encore rose au Camp des Loges. Ousmane Dembélé, tout juste couronné Ballon d’Or, reste indisponible pour quelques semaines supplémentaires. Un coup dur pour Luis Enrique, qui voyait en lui le moteur offensif de son système. L’Espagnol sait qu’un PSG sans Dembélé perd une partie de son imprévisibilité. À cela s’ajoute l’absence de Marquinhos, le capitaine, dont la blessure prolongée laisse un vide criant dans la défense parisienne. Sans son leader, le vestiaire semble plus vulnérable, plus bruyant, et les rumeurs internes ne cessent de gonfler.

Des sources proches du club affirment que certains joueurs commencent à se poser des questions sur la gestion physique du staff. Les blessures à répétition, les récupérations retardées et les rotations constantes auraient créé une atmosphère de méfiance. « On parle de retour, mais personne n’est vraiment à 100 % », aurait confié un joueur sous anonymat. Luis Enrique, lui, reste calme en apparence, mais en coulisses, il sait que la pression monte. Chaque faux pas en Ligue 1 sera scruté, chaque décision analysée, chaque absence commentée.
Et pourtant, il y a de quoi espérer. Le retour combiné de Doué, Kvaratskhelia et Barcola pourrait redonner au PSG un visage plus agressif, plus inventif, et surtout plus jeune. L’entraîneur espagnol veut reconstruire un bloc basé sur la mobilité et la créativité, deux qualités que ces trois joueurs incarnent parfaitement. Kvaratskhelia, avec sa vision de jeu et son flair offensif, devrait redevenir le point focal du système parisien. Doué, lui, pourrait enfin montrer pourquoi il est considéré comme l’un des plus grands espoirs français de sa génération.
Le match contre Strasbourg, pourtant anodin sur le papier, prend alors des allures de test psychologique. Paris doit prouver qu’il a tourné la page de la crise, que les blessures ne sont plus une excuse, et que la machine est prête à rugir de nouveau. Les supporters, impatients et exigeants, n’attendent qu’une chose : un PSG conquérant, séduisant, et surtout rassurant. Car malgré les retours annoncés, l’équipe reste fragile, suspendue entre euphorie et inquiétude.
Dans les travées du Parc des Princes, on murmure que la vraie saison commence maintenant. Doué et Kvaratskhelia pourraient bien être les étincelles dont Luis Enrique a besoin pour rallumer la flamme. Mais tant que Dembélé et Marquinhos ne seront pas de retour, le PSG restera sur un fil, oscillant entre renaissance et rechute. Vendredi soir, face à Strasbourg, ce ne sera pas seulement un match de reprise : ce sera une question de survie émotionnelle, une déclaration d’intentions. Et Paris, une fois encore, n’a pas le droit à l’erreur.