C’est une scène inattendue qui secoue la Maison Blanche. Federico Valverde, symbole de loyauté et de professionnalisme depuis plusieurs saisons, a provoqué un véritable séisme en refusant de jouer au poste de latéral droit, comme l’avait envisagé Xabi Alonso pour le match de Ligue des champions contre Kairat Almaty.

Tout est parti d’une déclaration glaciale en conférence de presse : « Je ne suis pas né pour jouer arrière droit », a lancé le milieu uruguayen de 27 ans. Une phrase lourde de sens, qui a surpris autant les supporters que l’entraîneur madrilène. Alors que Dani Carvajal et Alexander-Arnold sont blessés, Alonso comptait sur Valverde comme solution d’urgence. Mais face à ce refus catégorique, il a dû aligner Raul Asencio, laissant son vice-capitaine sur le banc durant les 90 minutes du large succès 5-0.

Le malaise ne s’est pas arrêté là. Durant l’échauffement, Valverde a été le seul joueur à rester en retrait, bras croisés, tandis que Camavinga et Bellingham s’échauffaient normalement. Une attitude perçue par beaucoup comme un signe évident de défiance.

Les médias espagnols s’enflamment. Le journaliste Roberto Gómez (Marca) a dénoncé une gestion incohérente : « On ne peut pas traiter ainsi un joueur qui porte le brassard de capitaine. Valverde n’est pas un joker à déplacer sans cesse. » Dans le vestiaire, certains cadres s’inquiètent qu’un conflit ouvert entre Alonso et Valverde ne fragilise l’équilibre déjà précaire après la lourde défaite face à l’Atlético.
Face à la polémique, les deux protagonistes ont tenté d’apaiser la situation. Valverde a affirmé sur ses réseaux : « J’ai une bonne relation avec l’entraîneur. Je lui ai simplement dit quel poste je préfère, mais je reste à la disposition du club. » Alonso, de son côté, a minimisé, rappelant que « Fede est un joueur essentiel » et qu’il n’y a « aucun problème personnel ».
Reste que l’image d’un Valverde bras croisés sur la touche circule partout et alimente les débats. Le Real Madrid doit désormais gérer non seulement les blessures, mais aussi une fracture potentielle dans son vestiaire. Un test délicat pour Xabi Alonso, qui n’a pas le droit à l’erreur s’il veut maintenir la cohésion de son groupe et les ambitions européennes du club.