La nuit du 1er octobre 2025 à Montjuïc restera gravée dans la mémoire des supporters. Le Barça menait, le stade vibrait, les Catalans semblaient en contrôle… et pourtant, au bout de 90 minutes, c’est le PSG qui a quitté la pelouse avec un sourire éclatant et une victoire 2-1 arrachée au forceps. Mais au-delà du résultat, ce sont les mots de Luis Enrique qui ont déclenché une onde de choc médiatique.

Le match avait démarré de façon idéale pour les Blaugranas : à la 19e minute, Marcus Rashford distillait une passe millimétrée pour Ferran Torres, qui fusillait Donnarumma d’un plat du pied précis. Les travées se levaient, l’espoir renaissait, et Hansi Flick exultait sur son banc. Mais l’illusion n’a duré que quelques instants. Au bout de vingt minutes supplémentaires, Senny Mayulu, le jeune prodige parisien, répondait avec sang-froid, servi par un Nuno Mendes intenable sur son couloir gauche. L’égalisation glaça le public et relança le duel.

La deuxième période fut un bras de fer d’une intensité rare. Le Barça pressait, mais se heurtait à une défense parisienne disciplinée, menée par Marquinhos et Danilo Pereira. Et quand le match semblait filer vers un nul logique, c’est Achraf Hakimi, encore lui, qui lança une contre-attaque meurtrière. Son centre millimétré trouva la tête de Gonçalo Ramos, qui crucifia Ter Stegen à la 90e minute. Le PSG exultait, le banc explosait, et le silence tomba sur Montjuïc.

À chaud, la réaction des Catalans fut sans détour. Hansi Flick parla de « fatigue accumulée » pour expliquer la baisse de régime de son équipe. Jules Koundé, frustré, alla plus loin en déclarant que « le PSG a gagné grâce à son avantage physique ». Une phrase reprise en boucle par les médias espagnols, cherchant déjà une explication rationnelle à ce revers douloureux.
Mais Luis Enrique, fidèle à son caractère tranchant, n’a pas laissé passer. En conférence de presse, il lâcha une réplique qui restera dans les annales : « Nous sommes l’équipe qui a le moins travaillé en présaison, nous avons joué la Coupe du Monde des Clubs jusqu’à la mi-juillet. Alors venir dire que le PSG a gagné grâce au physique, c’est creux, c’est une excuse vide. »
Un uppercut verbal qui a fait taire les critiques catalanes. Car Enrique a rappelé une réalité souvent oubliée : son PSG n’a eu qu’une poignée de jours pour préparer la saison. Pas de tournée estivale en Asie, pas de longues séances de travail comme le Barça ou d’autres géants européens. Et malgré cela, Paris s’impose, même avec un effectif décimé par les blessures de Dembélé, Doué et Kvaratskhelia, les trois titulaires offensifs de la finale précédente.
Enrique a insisté sur le collectif, soulignant la qualité de ses joueurs « de rotation » capables de tenir le système, et s’est montré particulièrement élogieux envers Senny Mayulu, 19 ans à peine, auteur d’un but crucial : « Il a des qualités incroyables, il peut jouer partout, dans et hors de la surface. Je suis chanceux de l’avoir. Un jour, vous verrez qui il est vraiment. »
Dans les tribunes et sur les réseaux sociaux, les réactions se sont enflammées. Côté catalan, certains ont trouvé les mots d’Enrique arrogants, presque provocateurs, comme si l’ancien coach du Barça voulait ridiculiser ses anciens protégés. D’autres, plus lucides, admettent que le PSG a simplement été plus intelligent dans sa gestion et plus tranchant dans les moments décisifs.
À Paris, en revanche, l’unité est totale derrière leur entraîneur. La déclaration d’Enrique est perçue comme un message fort : le PSG ne veut pas être réduit à un club « chanceux » ou « physique », il veut être reconnu pour sa maîtrise tactique et sa force collective. Et ce soir-là à Montjuïc, les chiffres lui donnent raison : 54 % de possession, plus de tirs et plus de frappes cadrées que le Barça.
Ce Barça-PSG n’était qu’un match de poule, mais il a déjà des allures de tremblement de terre psychologique. Flick et ses hommes devront se relever, sous peine de laisser Paris s’envoler vers la première place du groupe. Et Luis Enrique, fidèle à sa philosophie, vient d’envoyer un message clair : Paris n’a pas besoin d’excuses ni de justifications. Paris veut des victoires.
Le rendez-vous est pris pour le match retour. Et d’ici là, une chose est sûre : la phrase de Luis Enrique continuera de résonner comme un rappel cinglant. Dans le football moderne, les excuses ne rapportent pas de points.