Le scandale Negreira connaît un nouveau tournant explosif. Le Real Madrid, loin de relâcher la pression, a officiellement demandé à la justice espagnole d’intégrer aux pièces de l’affaire les déclarations publiques d’anciens dirigeants du FC Barcelone. Une initiative qui pourrait alourdir encore davantage la position déjà fragile du club catalan.

Selon les révélations de l’ancien arbitre Xavi Estrada, la Casa Blanca a transmis une requête au tribunal, exigeant que les propos de Joan Gaspart, Toni Freixa, Albert Perrin et Alfons Godall soient considérés comme preuves dans le cadre de l’enquête pour corruption arbitrale. Les Madrilènes estiment que ces témoignages « apportent des éléments cruciaux » pour démontrer la véritable nature des paiements effectués à José María Enríquez Negreira, ancien vice-président du comité technique des arbitres.

L’une des déclarations les plus marquantes est celle de Toni Freixa, ancien candidat à la présidence du Barça, qui a avoué publiquement que les versements à Negreira avaient été poursuivis de présidence en présidence, de Núñez à Bartomeu. « On a jugé préférable de continuer, au cas où quelque chose se produirait », a-t-il lâché dans une interview à Cadena SER. Des mots lourds de sens, désormais placés au cœur du débat judiciaire.
Pour le Real Madrid, il ne s’agit pas seulement d’un affrontement sportif, mais d’une bataille pour l’éthique et la transparence. Florentino Pérez et son entourage veulent démontrer que le scandale dépasse le simple soupçon, et qu’il pourrait s’agir d’un véritable système de manipulation institutionnelle.
Les conséquences potentielles sont immenses. Si les juges confirment l’existence d’un schéma de corruption, la FIFA et l’UEFA pourraient intervenir et imposer des sanctions disciplinaires allant d’amendes salées à l’exclusion des compétitions européennes. Le Barça, déjà fragilisé financièrement, se retrouverait alors dans une situation dramatique.
Du côté des supporters, la tension est à son comble. Tandis que les fans madrilènes exigent justice et une sanction exemplaire, les socios barcelonais dénoncent une « chasse aux sorcières » orchestrée par leur rival éternel. Mais la réalité est implacable : l’affaire Negreira n’a jamais semblé aussi proche d’un verdict qui pourrait changer à jamais l’histoire récente du football espagnol.