Le scandale Negreira continue de secouer le football espagnol, et le Real Madrid a promis de le poursuivre jusqu’au bout, exigeant la sanction la plus lourde contre Barcelone.
L’affaire porte sur des paiements d’un montant de 7,5 millions d’euros versés par Barcelone à l’ancien vice-président de la Commission d’arbitrage (CTA), José Maria Enriquez Negreira, entre 2001 et 2018. Le Barça a expliqué qu’il s’agissait de prestations de conseil et de rapports d’analyse d’arbitres, mais les enquêteurs soupçonnent une fraude sportive. Plusieurs anciens dirigeants, tels que Sandro Rosell et Josep Maria Bartomeu, ont témoigné lors du récent procès, mettant l’affaire sous les projecteurs.
Le Real Madrid est l’un des principaux plaignants. Selon MARCA, le conseil d’administration du Real a insisté sur son intransigeance, exigeant de la FIFA et des autres instances du football des mesures strictes. Le Real estime que le système d’arbitrage espagnol entretient une « culture du favoritisme », et l’affaire Negreira en est la preuve manifeste. Il estime que seules les sanctions les plus sévères contre Barcelone pourront rétablir la justice.

La télévision du Real Madrid est allée au-delà de la déclaration et a diffusé une série de vidéos analysant le nombre de cartons et de décisions controversées qui, selon elle, ont favorisé Barcelone au fil des ans, une démarche qui vise à mettre en évidence l’inégalité dont le Real Madrid estime avoir souffert.
La colère des Merengues vient également de la modification par la Fédération royale espagnole de football (RFEF) de son règlement d’éthique en 2021, réduisant le délai de prescription pour corruption à seulement 5 ans. De ce fait, de nombreuses violations commises par Barcelone depuis longtemps sont difficiles à sanctionner directement. Le Real Madrid ne cache pas sa colère, y voyant un « bouclier » pour aider ses adversaires à échapper aux sanctions.
Il est à noter que le Real Madrid a principalement imputé la responsabilité aux récents dirigeants du Barça, tels que Bartomeu et Rosell, plutôt qu’à leurs prédécesseurs dès le début de l’incident. Il a également critiqué l’ancien directeur Alvaro Soler – qui a ensuite travaillé au ministère des Sports – pour avoir contribué à modifier le délai de prescription juste avant la révélation du scandale.

Les relations déjà complexes entre le Real Madrid et Barcelone sont devenues encore plus tendues. Bien que le président Florentino Pérez ait appelé à une coopération avec le Barça dans le cadre du projet de Super League, l’affaire Negreira a rendu le rapprochement entre les deux clubs difficile. Le Real Madrid suit chaque affaire judiciaire attentivement, prêt à exiger des indemnisations s’il prouve être victime indirecte de paiements irréguliers.
L’affaire Negreira est loin d’être terminée. Alors que la justice espagnole poursuit sa procédure, le Real Madrid adopte une position ferme : Barcelone doit être puni de la peine la plus lourde. Pour les Merengues, il ne s’agit pas seulement d’une bataille juridique, mais aussi d’un moyen de défendre la réputation et l’équité du football espagnol.