Le Real Madrid espérait renverser la décision, mais le verdict est tombé : Dean Huijsen purgera bien sa suspension. Malgré deux tentatives de recours, d’abord devant la Commission d’Appel de la Fédération espagnole, puis devant le Tribunal administratif du sport (TAD), la Maison Blanche n’a pas réussi à faire annuler le carton rouge infligé à son jeune défenseur.

Les faits remontent au 13 septembre dernier. À la 32e minute du match contre la Real Sociedad, remporté 2-1 par Madrid, l’arbitre Gil Manzano avait expulsé Huijsen pour une faute sur Oyarzabal. Selon l’arbitre, le joueur néerlandais était “le dernier défenseur”, alors même qu’Eder Militão se trouvait à proximité et pouvait couvrir l’action.

L’expulsion a immédiatement provoqué une vague de critiques. Quelques jours plus tard, le Comité technique des arbitres de LaLiga a admis qu’un carton jaune aurait suffi. Pourtant, aucune révision n’a été accordée : l’action étant considérée comme relevant de “l’interprétation”, le VAR n’avait pas compétence pour intervenir, et la sanction est restée valide.

Face à ce constat, le Real Madrid a porté l’affaire devant le TAD, espérant au minimum transformer le rouge en avertissement. Mais l’instance a confirmé la décision initiale, estimant que la procédure ne permettait pas de modifier une interprétation arbitrale a posteriori. Conséquence directe : Huijsen manquera la rencontre contre l’Espanyol le 21 septembre.
Le principal intéressé n’a pas caché son amertume. Sur les réseaux sociaux, il a dénoncé une “injustice flagrante” : « L’erreur a été reconnue, mais je reste suspendu. Belle image pour le football espagnol », a-t-il ironisé, suscitant des milliers de réactions. Les supporters madrilènes, eux, expriment leur colère et accusent les autorités de protéger l’arbitrage au détriment de l’équité sportive.
Pour Xabi Alonso, la sanction tombe au plus mauvais moment. Avec Alaba en méforme et Rüdiger déjà contesté, l’absence de Huijsen complique la gestion défensive avant une série de matchs cruciaux.
La polémique, elle, ne faiblit pas. Entre reconnaissance officielle de l’erreur et maintien de la sanction, ce dossier met une nouvelle fois en lumière les limites du système disciplinaire espagnol. Et alimente une question récurrente : jusqu’où le Real Madrid pourra-t-il encore tolérer ce qu’il estime être une injustice répétée ?