Le Real Madrid retient son souffle.
Près de deux mois après son opération délicate à l’épaule gauche, Jude Bellingham est sur le point de franchir une étape décisive dans sa rééducation. L’international anglais, 21 ans, avance à une vitesse que même le staff médical du club n’osait imaginer : après seulement 54 jours de convalescence, il a déjà repris un travail individualisé avec ballon, et pourrait rejoindre partiellement le groupe de Xabi Alonso dès la semaine prochaine.
Une progression fulgurante
Initialement, la durée de l’arrêt avait été fixée à trois mois. Le diagnostic post-opératoire parlait d’une instabilité récurrente de l’articulation, conséquence d’un choc subi la saison passée contre le Rayo Vallecano. Mais contre toute attente, la cicatrisation progresse sans complications, la mobilité de l’épaule est revenue à un niveau quasi normal, et les séances en salle montrent un joueur affûté, impatient de retrouver la compétition.
À Valdebebas, l’enthousiasme est palpable. Le retour de Bellingham avant la mi-octobre constituerait un renfort colossal, alors que le Real Madrid entre dans un calendrier infernal : La Liga, la Champions League, puis le Clasico. Mbappé, déjà décisif en ce début de saison, retrouverait un partenaire offensif complémentaire, tandis que le milieu de terrain, parfois jugé trop dépendant de Valverde, bénéficierait d’un souffle nouveau.
La tentation d’un retour express
Mais derrière les sourires se cache une inquiétude sourde.
Selon des informations internes relayées par la presse espagnole, Bellingham pousse ses limites. Il aurait insisté pour accélérer le rythme de ses exercices, refusant parfois les temps de pause recommandés par les kinés. Sa volonté de revenir plus tôt que prévu est compréhensible – c’est un compétiteur né – mais elle inquiète le corps médical.
Un membre du staff, sous couvert d’anonymat, a confié : « Nous n’avons jamais vu un joueur aussi déterminé, mais cette hâte pourrait se retourner contre lui. Une épaule fragilisée ne pardonne pas. Le risque n’est pas seulement une rechute : une luxation prématurée pourrait compromettre toute la saison, voire menacer sa carrière à long terme. »
Le message glacé du docteur Ramírez
Le docteur Ramírez, chirurgien qui a pratiqué l’opération, a même tiré la sonnette d’alarme dans un entretien fictif accordé à Marca (hư cấu):
« Le processus se déroule parfaitement, mais si Bellingham rejoue avant le délai médical de 90 jours, nous parlons d’un danger réel. L’articulation peut sembler stable, mais les tissus mous ne sont pas totalement consolidés. Le moindre contact violent pourrait provoquer une nouvelle dislocation, et cette fois-ci, les séquelles seraient irréversibles. »
Le mot « irréversible » a glacé les dirigeants madrilènes. Car si la fougue de Bellingham est une arme redoutable sur le terrain, elle devient une menace quand elle se heurte à la fragilité du corps humain.
Alonso entre l’espoir et la prudence
Face à ce dilemme, Xabi Alonso reste partagé. D’un côté, il rêve d’associer Mbappé et Bellingham dès la phase de groupes de la Champions League, un duo capable de faire plier n’importe quelle défense. De l’autre, il sait que céder à l’impatience du joueur pourrait se transformer en catastrophe sportive et médiatique.
Le technicien basque a donc adopté un discours mesuré : « Jude est un élément fondamental, mais nous ne prendrons aucun risque inutile. Sa santé prime. » Pourtant, en coulisses, la pression monte, car chaque jour qui passe rapproche l’Anglais d’un retour anticipé… et alimente le débat : génie de récupération, ou folie imprudente ?
Le compte à rebours
Aujourd’hui, tout le monde fixe la date du 15 octobre comme objectif réaliste. Mais certains, plus optimistes – ou plus téméraires – évoquent déjà une convocation surprise dès le 5 octobre, lors du choc contre Séville. Une apparition qui ferait trembler le Bernabéu… et les médecins.
Dans ce feuilleton, une certitude émerge : le Real Madrid s’apprête à retrouver l’un de ses joyaux, mais à quel prix ? L’histoire de Jude Bellingham devient celle d’une course contre le temps, entre la passion d’un joueur qui veut tout donner et la raison d’un corps médical qui redoute l’irréparable.
La suite s’écrira dans les prochaines semaines. Mais déjà, une question obsède les supporters madrilènes : verront-ils un Bellingham libéré, ou un Bellingham en sursis ?