L’Europe du football a retenu son souffle ce jeudi soir. Sur la pelouse d’Istanbul, la Turquie a entamé sa campagne de qualification pour le Mondial 2026 par une victoire haletante 3-2 contre la Géorgie. Et au centre de tous les regards, un nom : Arda Güler, la pépite du Real Madrid.
Âgé de 20 ans, titularisé dans son rôle préféré de meneur de jeu, le jeune Madrilène a illuminé la rencontre par sa maturité et sa justesse technique. Dès la 3e minute, son coup de pied arrêté millimétré a trouvé Kerem Aktürkoğlu pour ouvrir le score. Une passe décisive éclatante qui a lancé la Turquie sur de bons rails. Mais Güler ne s’est pas arrêté là.
Tout au long du match, il a orchestré le jeu avec une précision chirurgicale : 87,9 % de passes réussies, des combinaisons étroites dans les petits espaces et surtout, ce geste clé sur le troisième but turc. Une passe tranchante, une « pré-assist » comme disent les spécialistes, qui a éventré la défense géorgienne et offert à Aktürkoğlu l’opportunité de marquer le but de la victoire. Quand il a quitté le terrain à la 85e minute, le public s’est levé comme pour saluer un patron déjà incontesté.
Sur les réseaux sociaux, les comparaisons se sont multipliées en quelques minutes.
👉 « C’est le Florian Wirtz du Real Madrid ! » criaient des milliers de fans, en référence au prodige allemand de Leverkusen, déjà pressenti comme un Ballon d’Or du futur. Pour beaucoup, Güler n’est pas seulement l’avenir du football turc : il est la clé qui pourrait transformer l’entrejeu madrilène dans les années à venir.
La hype est telle que certains supporters madrilènes se sont même emballés : « Avec Bellingham et Güler, c’est le duo qui écrasera l’Europe pendant une décennie ! » peut-on lire sur X (anciennement Twitter).
Mais l’ivresse n’a pas duré longtemps. Alors que la presse espagnole relayait l’euphorie des fans, une voix s’est élevée pour tempérer les ardeurs : celle de Xabi Alonso, actuel entraîneur du Real Madrid. Interrogé en zone mixte sur la comparaison entre son jeune joueur et Florian Wirtz, l’Espagnol a lâché une phrase glaciale qui a figé les débats :
👉 « Arda n’a pas besoin d’être le Wirtz de Madrid. Il doit devenir le premier Arda Güler. »
Une réponse sèche, presque dérangeante dans un moment d’euphorie nationale. Les supporters, qui attendaient une pluie de compliments, ont été décontenancés par cette prise de position. Pour Alonso, il ne s’agit pas de brider son joueur, mais de l’éloigner d’un fardeau médiatique trop lourd : les comparaisons incessantes.
La réaction a immédiatement divisé l’opinion. Certains saluent la lucidité et le sens de la protection d’Alonso, qui connaît les ravages de la pression médiatique à Madrid. D’autres y voient une façon de casser l’élan d’un jeune homme qui avait enfin réussi à conquérir l’Europe le temps d’un match.
En Turquie, la presse locale titre déjà sur un futur leader générationnel. En Espagne, on s’interroge : et si Alonso avait volontairement calmé les passions pour protéger son vestiaire, déjà sous tension après plusieurs polémiques extra-sportives ?
Quoi qu’il en soit, une chose est certaine : la performance d’Arda Güler face à la Géorgie restera comme un tournant dans sa jeune carrière internationale. Entre la ferveur des supporters qui le voient déjà en héritier de Wirtz et la froideur calculée de son entraîneur, le Madrilène se retrouve pris dans une tempête médiatique qui ne fait que commencer.
Et à Madrid, une question brûle toutes les lèvres : le Real a-t-il trouvé son maestro, ou bien court-il le risque d’écraser un diamant encore fragile sous le poids des attentes ?