À quelques heures du tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des Champions, Paris tremble. Officiellement, le PSG est champion d’Europe en titre, un statut qui devrait inspirer crainte et respect. Pourtant, au sein de la capitale française, un autre sentiment domine : la peur sourde d’un scénario cauchemardesque. Car l’Europe bruisse d’une rumeur devenue presque certitude — Paris pourrait tomber dans un groupe de la mort, et surtout… croiser le FC Barcelone dès le premier tour.
Pour Luis Enrique, l’entraîneur espagnol du PSG, cette éventualité revêt un parfum tout particulier. Ancien stratège du Barça, artisan de la fameuse remontada de 2017 qui a traumatisé toute une génération parisienne, il connaît chaque recoin du Camp Nou, chaque vibration de ce club qui l’a porté au sommet. Mais cette fois-ci, le décor a changé : il n’est plus le maître catalan, il est désormais l’homme qui incarne le nouveau pouvoir de Paris, celui d’un champion qui veut régner sans partage.
Le problème ? Un choc PSG – Barça en phase de groupes ne serait pas une simple confrontation sportive. C’est une tempête émotionnelle, une fracture historique qui réveillerait tous les fantômes. À Barcelone, certains rêvent de revanche après avoir été balayés en quarts de finale l’an dernier par les Parisiens. À Paris, beaucoup redoutent l’arrogance d’un Barça qui, malgré ses faiblesses financières et structurelles, garde cette capacité unique à se transcender quand l’honneur est en jeu.

Et si ce groupe de la mort prenait encore plus d’ampleur ? L’UEFA, dans ses tirages parfois cruels, pourrait ajouter deux autres géants : imaginez un PSG condamné à affronter, en plus du Barça, Manchester United et le Napoli. Un tel scénario mettrait à l’épreuve non seulement la puissance sportive du club parisien, mais aussi sa solidité mentale, un domaine où Paris a trop souvent failli.
Luis Enrique, interrogé en conférence de presse, a préféré botter en touche : « Peu importe l’adversaire, nous sommes le PSG. Si nous voulons conserver notre couronne, il faudra battre tout le monde. » Une phrase de circonstance, forte en apparence, mais qui masque mal la tension qui règne en interne. Certains cadres du vestiaire redoutent déjà l’intensité émotionnelle d’un duel contre Barcelone, craignant que le passé ne ressurgisse au pire moment.
Du côté de la presse catalane, les titres fleurissent déjà. « Le destin veut un Barça – PSG », clame Sport. Mundo Deportivo parle d’une « revanche divine ». À Paris, L’Équipe et Le Parisien se montrent plus prudents, mais n’hésitent pas à souligner que ce tirage pourrait être « le plus explosif de l’histoire récente ».
Au-delà de l’aspect sportif, l’impact médiatique et financier serait colossal. Un PSG – Barça en phase de groupes garantirait des audiences records, une tension digne d’une finale dès septembre. Mais pour Nasser Al-Khelaïfi et sa direction, ce serait aussi une épreuve de vérité : la démonstration que leur projet pharaonique peut survivre aux tempêtes les plus imprévisibles.
Alors, Paris doit-il redouter ce sort ou l’embrasser comme une occasion de prouver sa grandeur ? Luis Enrique, pris entre ses souvenirs blaugrana et son rôle de guide parisien, n’aura pas le droit à l’erreur. Car si le Barça venait à humilier son ancien entraîneur, ce ne serait pas seulement une défaite de groupe : ce serait une fissure profonde dans l’image d’un PSG qui rêve de bâtir une dynastie.
Une certitude demeure : l’Europe retient son souffle. Quand le nom du PSG sortira de l’urne, les regards se tourneront immédiatement vers Barcelone. Le destin des deux clubs, liés par une histoire de blessures et de triomphes, pourrait s’écrire à nouveau… mais cette fois, avec une intensité décuplée. Et si le groupe de la mort devient réalité, alors la Ligue des Champions 2025 promet déjà son premier séisme.