L’Europe du football retient son souffle. Le 28 août prochain, l’UEFA procédera au tirage au sort de la nouvelle phase de ligue de la Ligue des champions, et déjà les spéculations enflamment la presse sportive. Pour la deuxième année consécutive, le Paris Saint-Germain entrera directement dans ce format inédit, qui avait parfaitement souri aux Parisiens la saison dernière, jusqu’à leur sacre historique. Mais cette fois-ci, l’attente est encore plus insoutenable : les champions en titre pourraient croiser dès les premiers mois de compétition les géants du continent, et notamment le FC Barcelone.

Le scénario a de quoi exciter les passionnés : d’un côté, Luis Enrique, stratège du PSG, qui a bâti sa légende sur le banc catalan en orchestrant des remontadas mémorables. De l’autre, un Barça en quête de rédemption européenne, éliminé la saison passée par l’Inter Milan en demi-finale. L’affrontement, encore hypothétique, cristallise déjà toutes les tensions.
Robin Bairner, rédacteur en chef de Football Transfers, a jeté de l’huile sur le feu dans le podcast “Ensemble PSG”. “Je veux voir où en est vraiment ce Barça. On leur prête une réputation incroyable sans qu’ils aient encore battu d’adversaires réellement élites. Ils ont écrasé un Real Madrid affaibli, mais contre les clubs anglais ou les ogres européens, on attend toujours la démonstration.”

Ces propos trouvent un écho particulier auprès des observateurs. Car l’an passé, le Barça a certes brillé par séquences, mais n’a pas convaincu dans ses confrontations contre les grands d’Europe. Résultat : une qualification jusqu’en demi-finales qui, pour beaucoup, tenait davantage à un parcours favorable qu’à une supériorité incontestable.
À Paris, on se souvient aussi que la dernière grande confrontation entre les deux clubs remonte à 2021, quand un Kylian Mbappé en état de grâce avait ridiculisé la défense catalane au Camp Nou. Aujourd’hui, le contexte est totalement différent : Mbappé a quitté la capitale, et le PSG a changé de visage avec un collectif plus équilibré et discipliné. Mais une revanche barcelonaise pourrait redonner du piment à une rivalité qui a marqué l’histoire récente de la C1.
Pour Luis Enrique, l’équation est particulière. Affronter son ancien club, c’est se heurter à une partie de son propre héritage. “Il connaît Barcelone mieux que quiconque, mais cela signifie aussi qu’il sera scruté avec une intensité redoublée”, explique un journaliste espagnol. “Une victoire confirmerait la toute-puissance du PSG, une défaite pourrait lui être reprochée comme une trahison tactique.”
Dans les travées du Camp Nou, on murmure déjà qu’un duel face au PSG serait l’occasion parfaite de “réécrire l’histoire” après les humiliations passées. Mais le vestiaire parisien, lui, rêve d’un choc qui confirmerait sa place de roi d’Europe. “Si on veut montrer que notre titre n’était pas un accident, il faut battre les plus grands, et Barcelone en fait partie”, aurait confié un cadre du PSG à un média français.
Au-delà de la dimension sportive, l’enjeu marketing est immense. Un PSG-Barcelone dès la phase de ligue garantirait une audience mondiale, des débats enflammés et une couverture médiatique colossale. Les sponsors en rêvent déjà, les diffuseurs aussi.
Alors, que faut-il espérer du tirage ? Un groupe de la mort avec Arsenal, le Bayern, City et Barcelone ? Ou un parcours plus abordable pour Paris ? Une chose est sûre : le simple parfum d’un duel contre les Blaugranas suffit à électriser toute l’Europe du football.
Le 28 août, le suspense prendra fin, mais les passions, elles, ne feront que commencer.