Devant un promu courageux mais limité, le Real Madrid de Xabi Alonso n’a pas seulement gagné 3-0 sur la pelouse d’Oviedo : il a offert une démonstration tactique où chaque détail semblait orchestré pour écrire un nouveau chapitre de l’ère Alonso.
Dès les premières minutes, le Real a pris possession du ballon avec une autorité glaçante. On aurait dit une partie d’échecs grandeur nature : Arda Güler et Aurélien Tchouaméni faisaient circuler le ballon à une vitesse inhabituelle, comme s’ils avaient reçu un ordre invisible. Et ce n’était pas qu’une impression. Selon certaines indiscrétions relayées par la presse espagnole, Alonso aurait murmuré à ses deux milieux de terrain une « consigne spéciale » : accélérer les transmissions vers Mastantuono, le joyau argentin de 17 ans.
Le résultat fut saisissant. Mastantuono, d’un calme déroutant pour son âge, multiplia les prises de balle entre les lignes, forçant Oviedo à reculer de dix mètres. Son influence fut telle que même les commentateurs télé, pourtant habitués aux pépites madrilènes, restèrent quelques secondes sans voix. « On dirait que Xabi a trouvé son nouveau chef d’orchestre », écrivit à chaud Marca.
Pourtant, malgré une domination écrasante – 17 tirs rien qu’en première période – le Real butait sur un Aaron Escandell en état de grâce. Le portier d’Oviedo, déjà surnommé par les réseaux sociaux « le mur asturien », repoussa tout, jusqu’à l’inévitable : à la 39e minute, sur une combinaison rapide initiée par Güler et Mastantuono, Mbappé surgit pour ouvrir le score. Le Bernabéu virtuel (des milliers de madridistas suivaient à distance) explosa de soulagement.
Le scénario aurait pu basculer à la 82e minute, quand Kwasi Sibo tenta une frappe lointaine qui s’écrasa sur le poteau. Une seconde de silence, une respiration suspendue… Puis la riposte fut implacable : contre éclair, trois passes, Mbappé encore décisif. 2-0. Oviedo était KO debout. Vinícius, jusque-là discret mais affamé, se chargea d’achever le travail en ajoutant le troisième but. 3-0, rideau final.
Mais au-delà du score, ce fut la signature d’Alonso qui marqua les esprits. Son insistance à mettre Mastantuono au centre du jeu, son choix d’imposer une circulation ultra-rapide par Güler et Tchouaméni, et surtout ce timing parfait dans les ajustements tactiques ont laissé les observateurs bouche bée. Sur Twitter, un journaliste madrilène lâchait : « Zidane avait la magie, Ancelotti la sérénité… Alonso, lui, a l’art du coup de scalpel. »
Les supporters, eux, se déchaînèrent : les tribunes virtuelles de Madrid vibraient de commentaires émerveillés. Beaucoup parlaient déjà d’un « avant et après Oviedo » pour Mastantuono. D’autres évoquaient la naissance d’un trio magique Güler – Tchouaméni – Mastantuono, capable de faire oublier ModriÄ et Kroos.
En sortant du stade, un dirigeant d’Oviedo aurait confié, mi-fataliste mi-admiratif : « On n’a pas perdu contre une équipe… on a perdu contre une idée. »
Et c’est peut-être là le vrai choc de la soirée : plus que le score, c’est la révélation d’un Real où la jeunesse, guidée par la main discrète mais ferme de Xabi Alonso, prend déjà les commandes.